Suite au lancement du projet des pays du Conseil de coopération du Golfe, entraînés par l'Arabie Saoudite, d'opérer des investissements financiers au Sahara Occidental, le Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS) s'est interrogé sous l'autorité de quel gouvernement ces pays comptent-ils signer leurs partenariats ? Dans un communiqué rendu public, le Comité a rappelé qu'aucun Etat au monde ne reconnaît la souveraineté du Maroc sur le territoire du Sahara Occidental. «Jamais l'Organisation des Nations unies n'a donné mandat au Maroc pour administrer le Sahara Occidental. Le Maroc est au Sahara Occidental par la force», a-t-il ajouté. Le même communiqué a indiqué que le timing de cette décision d'investissements financiers au Sahara Occidental de ces pays arabes du Moyen- Orient n'est pas fortuit : elle coïncide avec la visite de M. Ban Ki Moon chez les Sahraouis et dans les pays de la région (à l'exception du Maroc), visite marquée par les déclarations claires du secrétaire général de l'ONU en faveur de l'autodétermination du peuple sahraoui, objectif pour la concrétisation duquel il s'est publiquement engagé. Le comité a lié cette décision «au refus de l'Algérie de s'inscrire dans l'initiative d'un groupe de pays arabes pilotés par l'Arabie Saoudite d'étiqueter le Hezbollah libanais comme organisation terroriste». Le communiqué signé par le président du Comité, Saïd Ayachi, a indiqué que «pour l'Arabie Saoudite et ses vassaux de la sous-région, il faut punir la récalcitrante, l'indomptable, l'ingérable Algérie», qualifiant la position de notre pays de «sage réfléchie et responsable». «L'Algérie ne se trompe, et ne se trompera jamais d'ennemi, et ne fera en aucun moment la promotion de l'occupation israélienne ni celle de l'hégémonie régionale sioniste. La démarche de l'Algérie est constante, invariable, déclinée sur la base de constances et de principes dictés par la Glorieuse Révolution de Novembre, et également conformes au droit International», a ajouté le Comité dans son communiqué, dénonçant avec vigueur ces projets d'investissements financiers qualifiés de «criminels», qui violent incontestablement et outrageusement le droit International, et qui agressent un peuple déjà martyrisé par une occupation marocaine sauvage. Pour s'opposer par la force du droit à ces projets basés sur une complète illégalité, et la violation caractérisée de ce même droit, les instances internationales, les organisations continentales (UE, UA, ASEAN et OEA) sont interpellées. Pour rappel, l'ambassadeur d'Arabie Saoudite à Rabat Abdelaziz El Khouja, qui a rencontré le ministre marocain des Affaires étrangères, Salaheddine Mezouar, avait précisé que les investissements que compte réaliser le royaume wahhabite au Sahara Occidental sont un signe du soutien politique de Riyad à Rabat.