Amar Belani, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, n'a pas mis de temps pour réagir au sujet de l'affaire du faux document attribué par le Maroc au Comité national algérien de soutien au peuple sahraoui (CNASPS). Dans sa déclaration, dont une copie est parvenue à notre rédaction, le porte-parole du MAE rappellera à l'occasion que «le président du CNASPS a dénoncé ces affabulations grotesques qui relèvent de stratagèmes éculés» et a précisé que «cette nouvelle opération de manipulation illustre la nervosité de ceux qui veulent masquer leurs responsabilités dans la répression qui s'abat sur des citoyens sahraouis pacifiques». Amar Belani soulignera, par ailleurs, que cela survient «au moment où la situation des droits de l'homme dans les territoires sahraouis occupés est scrutée avec minutie par la communauté internationale». Alors que «cette piètre dérobade qui stipule l'existence d'une prétendue conspiration étrangère ne trompera personne tant les faits et les responsabilités sont clairement établis», ajoute la même source. Auparavant, le président et les membres du CNASPS qui venaient de prendre connaissance de cette pseudo-correspondance qui aurait été adressée par leur comité à l'ambassadeur de la Rasd à Alger, relative à un prétendu financement du CNASPS des manifestations des militants sahraouis des droits de l'homme dans les territoires occupés du Sahara occidental, précisant que c'est un «fait grossier qui appelle à des observations». Parmi celles-ci, et sur le plan technique «les prétendues références portées sur ce document ne sont pas dans leur déclinaison de celles usitées par le secrétariat du CNASPS. Il est tout à fait loisible de le vérifier à tout instant», notera le CNASPS dans un communiqué. «Le CNASPS existe à l'instar de dizaines de comités de soutien identiques à travers le monde qui partagent les mêmes convictions et les mêmes positions à propos du conflit du Sahara occidental», peut-on aussi lire dans la correspondance de ce comité. Qui ajoutera que sur le plan du contexte politique maghrébin, «il est fortement regrettable de constater une fois de plus l'amalgame pratiqué, comme à l'accoutumée, par le Maroc, dans une question de décolonisation claire qui se pose à la sous-région, tranchée à maintes reprises toujours de la même façon par la communauté internationale, à laquelle appartient l'Algérie qui s'est jointe aux recommandations et résolutions onusiennes».