Prévue pour début avril 2016 et coïncidant à quelques jours du tomber de rideau sur la manifestation «Constantine, capitale de la culture arabe», la réouverture du temple de sport, en l'occurrence le stade Benabdelmalek suscite déjà un intérêt croissant et insoupçonné parmi la planète football dans l'antique Cirta. Autrement dit, c'est la joie des chemins du stade qui est retrouvée. Et les habitudes de naguère qui reviennent en pas de charge pour rappeler des moments remplis de bonheur... Qui ne se souvient pas en effet de cette atmosphère saturée de convivialité et de bonne humeur au cours de chaque match. Rien que pour le journaliste sportif, le «boulot» se transforme l'espace d'un temps, en partie de plaisir, comparé avec les aléas souvent contraignants d'autres infrastructures sportives où «couvrir» relève de l'exploit, dalles glacées et lourde bureaucratie sont le lot de ce journaliste qui s'y risque. Benabdelmalek va donc et de nouveau réconcilier Constantine du football car la dimension humaine a de tous les temps existé pour figurer au programme de chaque week-end. Pour l'histoire, ce temple construit au cœur même de la ville, et qui selon nos informations, sa construction remonte à plus d'un siècle sous le nom de Turpin, conçu pour accueillir à peine 3 000 spectateurs est aujourd'hui en mesure d'en contenir pas moins de 10 000, grâce en effet aux quatre tribunes entièrement couvertes réalisées sept ans après sa fermeture suite à une opération d'envergure de rénovation et de modernisation. Démoli, pour rappel, en grande partie pour permettre le passage du tracé du tramway, il vient parallèlement de bénéficier d'une profonde mutation de mise à niveau pour offrir aujourd'hui un visage digne d'un stade des plus modernes. Lors de notre dernière visite sur le site et en compagnie des responsables de cette enceinte sportive, il a été constaté de visu que sur le terrain d'intenses travaux sont menés à bâtons rompus dans le but d'être fin prêt le « jour j». Pour ces mêmes responsables, les réserves émises par la commission d'homologation lors de son dernier passage relatives entre autres aux vestiaires de joueurs, d'arbitres, sanitaires, structure pour service anti-dopage, issues de secours pour public, clôtures métalliques, échauffement de joueurs... seront levées à la date prévue. Pour l'histoire, le stade Benabdelmalek, théâtre autrefois d'inoubliables empoignades du «jeu à onze» lequel a vu défiler des noms légendaires du ballon rond à l'image de feu : Abdelhamid Kermali, feu Mustapha Zitouni, Rachid Mekhloufi, feu Abdelkrim Zefzef (capitaine courage), Hacene Lalmas, Rabah Saâdane, Rabah Madjer, Hamma Melaksou, sans oublier le mythique et gardien de but russe Lev Yachine pour ne citer que ceux-ci, reste pour les nostalgiques, voire pour de milliers de sportifs constantinois non seulement des souvenirs indélébiles, mais beaucoup plus cette manière de se rappeler de leurs clubs aussi chers. Aux dernières nouvelles, les responsables du stade sont en attente d'une homologation qui devrait intervenir ces jours-ci. La prochaine rencontre de la Ligue amateur groupe est, entre le MO Constantine et Tébessa, prévue samedi prochain, pourrait se dérouler dans cette enceinte au grand bonheur des Mocistes mais aussi des amateurs de la balle ronde...