Le président de l'Assemblée populaire de wilaya (APW) de Tizi Ouzou a estimé, mercredi dernier, que la raison de financement de projets structurants au niveau de la wilaya doit être réglée par les pouvoirs publics étant donné, a-t-il fait observer, que notre wilaya a cumulé un retard important en comparaison aux autres régions du pays notamment dans les infrastructures de sociales de base. «Il appartient impérativement au gouvernement de trouver les financements alternatifs adéquats pour réaliser immédiatement ces projets», a-t-il dit. S'exprimant à l'ouverture de la 2e session ordinaire de l'APW consacrée au secteur du logement, l'investissement, le développement local et la présentation du bilan des activités de la wilaya, Mohamed Klaleche a rappelé que les élus n'ont eu de cesse d'interpeller les maîtres d'ouvrage, les bureaux d'études et les entreprises de réalisation suite au retard enregistré dans l'avancement et la livraison de ces projets. «On relève des projets qui avancent très lentement, des projets en souffrance et des projets non encore lancés», a-t-il relevé en citant le stade de 50 000 places, la pénétrante reliant Tizi Ouzou à l'autoroute Est-Ouest, le Centre anti-cancer (CAC) de Draâ ben Khedda, le téléphérique et la voie ferrée qui ne sont, à ce jour, pas achevés. Certains projets, a-t-il poursuivi, sont même et, malheureusement, en état d'avancement médiocre alors que d'autres, tels les hôpitaux de proximité ou, le nouveau CHU ne sont pas encore lancés alors qu'ils constituent, a-t-il fait observer encore, une priorité extrême pour la population. «Il est temps de concrétiser le nouveau CHU annoncé au profit de notre wilaya et le nécessaire doit être fait pour livrer le CAC de Draâ Ben Khedda dans les meilleurs délais», a-t-il ajouté. Evoquant l'investissement productif au niveau de la wilaya de Tizi Ouzou, M. Klaleche a relevé que l'environnement de l'investissement n'est pas attractif, voire répulsif. «La délocalisation durant ces deux dernières décennies d'une dizaine d'entreprises confirme l'hostilité de cet environnement», a encore le président de l'Assemblée populaire de wilaya. Pour M. Klaleche, cette situation, confirme un processus de désindustrialisation, sinon, comment expliquer le fait que notre wilaya n'ait pas bénéficié de nouveaux investissements productifs générateurs d'emplois en partenariat avec des entreprises nationales et étrangères. «Le gouvernement est appelé à encourager l'implantation d'entreprises dans notre wilaya», a-t-il insisté. Surtout que, a-t-il déploré, le chômage des jeunes diplômés ne cesse de s'aggraver chaque année, conséquence d'une précarité sociale, une émigration des jeunes universitaires et, la montée vertigineuse des fléaux sociaux. L'administration, a-t-il insisté encore, doit agir au niveau local pour améliorer le climat des investissements en œuvrant activement à débureaucratiser et à faciliter l'acte d'investir. «La situation du foncier industriel doit être réglée et régularisée rapidement pour la mettre à la disposition des investisseurs dont les projets sont en attente de concrétisation», a encore estimé M Klaleche non sans souligner «une faiblesse dans la coordination des différentes structures de l'administration, une inefficacité et une incapacité de traduire d'une manière opérationnelle la réglementation et les décisions en actes concrets».