Le nouveau président de l'Assemblée populaire de wilaya (APW) de Tizi Ouzou, Mohamed Klalèche, a estimé que la wilaya doit, impérativement, « bénéficier des investissements lancés par l'Etat avec ses partenaires privés, nationaux et étrangers, dans le cadre des politiques sectorielles de diversification de l'économie nationale. «La wilaya de Tizi-Ouzou a accusé un retard important dans l'aménagement du territoire et sa dotation en infrastructures économiques et sociales », a-t-il dit. S'exprimant à l'ouverture des travaux de la session ordinaire consacrée à l'adoption du budget primitif 2016, au vote des délibérations et au point de situation sur les projets structurants, en plus d'un point réservé aux affaires diverses, M Klalèche a estimé que la dotation en infrastructures de base est inférieure à la demande de l'activité économique et aux besoins des citoyens. «Même les projets qui ont été inscrits, à l'instar du nouveau CHU, de la clinique du rein, du complexe mère/ enfant, du barrage de Sidi Khelifa et de la voie express Aïn El-Hammam – Drâa El-Mizan, peinent à voir le jour», a-t-il fait observer. Evoquant les restrictions budgétaires induites par la chute vertigineuse des prix du pétrole, M Klalèche a déploré ce qu'il a qualifié de « manque de clarté » dans les déclarations des hauts responsables du pays s'agissant de l'avenir des projets structurants inscrits et ceux en voie de réalisation, non seulement, a-t-il fait observer, dans notre wilaya mais aussi dans toutes les autres wilayas du pays. «Nous constatons depuis le deuxième semestre 2014 que le débat est orienté essentiellement sur la capacité de l'Etat à prendre en charge ses investissements publics et à honorer ses différents engagements budgétaires de fonctionnement et d'équipement », a-t-il relevé. Tout en reconnaissant que la wilaya a bénéficié de projets structurants, dont certains sont en réalisation avancée, le P/APW de Tizi Ouzou a estimé que l'offre en infrastructure de base reste inférieure à la demande de l'activité économique et aux besoins des citoyens. «Notre wilaya souffre en matière d'attractivité des investissements productifs», a-t-il poursuivi encore, mettant en avant la hausse vertigineuse du taux de chômage. Le foncier industriel constitue le principal facteur de blocage des investissements publics et privés, a ajouté M Klalèche, regrettant que « les zones industrielles de Tizi Ghennif/ Draa El Mizan et Souamaa, ne soient pas aménagées », malgré, a-t-il relevé, leur création officielle. «Cette réalité nous invite à nous interroger non seulement sur l'efficacité de l'action et du rôle des pouvoirs publics qui doivent agir, rapidement et efficacement, pour régler le problème du foncier industriel de la wilaya,», a-t-il dit. «Unir nos efforts pour venir à bout des problèmes qui freinent le développement local» Répondant aux questions des élus, le wali, Brahim Merad, a mis en avant la nécessité d'unir les efforts pour venir à bout des problèmes qui freinent le développement local à Tizi Ouzou où, a-t-il indiqué, «il y a eu des retards, des carences et des disparités au niveau des communes». Evoquant les restrictions budgétaires décidées par le gouvernement, M Merad a fait cas de la révision des critères d'octroi des subventions. «Les subventions seront, désormais, octroyées sur la base de critères objectifs », a-t-il dit, citant le nombre d'habitants, la répartition de la population sur le territoire, les ressources communales, le reste à réaliser, applicable, a-t-il fait observer, à partir d'un certain seuil. Les programmes de développement doivent, a-t-il indiqué, être projetés en association avec les comités de village, selon les priorités, surtout que de nombreuses opérations inscrites sur les Plans communaux de développement (PCD), accusent du retard. «Au niveau de certaines communes, le déficit est terrible, s'agissant principalement, les infrastructures de jeunes», a-t-il fait observer. Tout en insistant sur l'assainissement des opérations en cours par l'achèvement des programmes lancés, M Merad a mis en avant la nécessité de sérier, par ordre de priorité, les opérations à inscrire. «Nous devons orienter nos subventions vers le rattrapage et la mise à niveau», a-t-il dit, pour que, a-t-il poursuivi, «notre wilaya soit attractive» pour fixer les populations et les investisseurs. Notons par ailleurs que le montant du budget primitif s'élève à 1,9 milliard de dinars dont 1,6 milliard accordé à la section fonctionnement et 264 millions à l'équipement contre près de 2,2 milliards de dinars pour l'exercice précédent.