Le 17 avril prochain, les principaux acteurs qui approvisionnent le monde en énergie vont se réunir dans la capitale du Qatar (Doha), dans un contexte économique extrêmement tendu aussi bien du côté des producteurs que de celui des consommateurs. Cette réunion qui regroupera une quinzaine de pays producteurs de pétrole, membres et non membres de l'Opep, devrait aboutir à un gel consensuel des niveaux de production pour soutenir les cours qui se sont stabilisés autour de 40 dollars le baril après leur plus bas niveau atteint début 2016. Outre les pays membres de l'Organisation des pays producteurs de pétrole (Opep), cette rencontre verra la participation d'autres gros producteurs qui n'appartiennent pas à ce bloc à l'instar de la Russie et qui a convenu le mois passé avec l'Arabie Saoudite de geler leur production à son niveau de janvier. Selon le ministre du Pétrole du pays hôte, Mohammed Ben Salah al Sada, également président en exercice de l'Opep, «la réunion de Doha fera le suivi de l'accord entre l'Arabie Saoudite et la Russie obtenu à l'occasion d'une rencontre en février à Doha avec le Venezuela et le Qatar». L'Algérie participera à cette réunion, avait confirmé samedi dernier le ministre de l'Energie Salah Khebri qui a, d'ailleurs, reçu une invitation officielle pour prendre part à la rencontre de Doha. L'Algérie a été parmi «les premiers pays ayant insisté sur l'urgence de stabiliser le marché pétrolier», a affirmé le ministre. Le premier responsable du secteur de l'énergie a considéré que cette réunion devant favoriser le suivi de l'accord entre l'Arabie Saoudite et la Russie sur le gel de la production à son niveau de janvier 2016, constituera «une première étape dans le processus de stabilisation de la production pétrolière», tout en précisant que suivant l'écho du marché, «d'autres démarches seront envisagées». A l'instar d'autres pays comme le Venezuela, l'Iran et le Nigeria, l'Algérie a vu son économie sérieusement affectée par la chute des prix du pétrole brut avec une contraction des recettes des exportations des hydrocarbures. En outre, l'Iran, membre de l'Opep a, cependant, prévenu qu'il ne participerait pas au gel, même si le ministre qatari al Sada a affirmé que l'accord sur le gel de la production avait acquis l'adhésion des gros producteurs de brut dans le monde. Par ailleurs, la réunion du 17 avril prochain pourrait constituer un aboutissement de l'initiative lancée en février 2015 par l'Algérie en vue de trouver une solution consensuelle impliquant des pays membres et non-membres de l'Opep pour soutenir les cours. Le Nigeria, le Gabon, l'Angola, le Congo et la Guinée-Equatoriale, tous membres de l'Association des producteurs de pétrole africains (Appa), mais aussi l'Azerbaïdjan, puissance pétrolière régionale du Caucase, étaient les principaux destinataires de cette action initiée par l'Algérie. En outre, l'Iran, membre de taille de l'Opep, qui a fait son retour sur le marché mondial à la suite de la levée de sanctions internationales a, cependant, prévenu qu'il ne participerait pas au gel, même si le ministre qatari al Sada a affirmé que l'accord sur un gel de la production avait acquis l'adhésion des gros producteurs de brut dans le monde. «A ce jour, quelque 15 producteurs Opep et non-Opep, qui représentent près de 73% de la production mondiale de pétrole, soutiennent cette initiative, annoncée en février à Doha», a-t-il assuré.