Nous sommes dans un contexte où sont conjurées des menaces quelles que soient celles-ci, mais où l'impasse est faite sur l'identification des sources de ces menaces et des facteurs qui les alimentent. Une urgente mobilisation des ressources et une urgente augmentation des capacités à y faire face ? Augmenter ces dernières et tenter la possibilité de réduire au maximum les frustrations des populations ? Comment y parvenir et qu'en resterait-il des mêmes revendications lorsque les demandes empruntent la voie exponentielle alors que les moyens devant les satisfaire connaissent très vite leurs limites ? Mobilisation pourquoi ? D'abord, si les fractures sociales ne sont pas soudées et le tissu social n'est pas revitalisé, il sera difficile de redonner un sens au sentiment national et faire de ce dernier une matrice de restructuration des comportements entre Algériens. Quand bien même que s'exprime l'obligation de reformulation des stratégies, car il y a bien une attente impatiente, il ne saurait y avoir de réponses rapides à des demandes urgentes et massives. Les populations occultent la durée qu'il faudrait à la maturation de toutes les démarches. Des dividendes à tirer rapidement de la mise en œuvre des réformes ? L'Algérie sait très bien qu'elle ne doit pas se cantonner dans une posture d'attente pour qu'elle inscrive ses politiques d'action dans des stratégies de réaction. Bien au contraire, pense-t-elle, elle doit agir par des initiatives, à la pointe des innovations diplomatiques, de la formulation de nouvelles approches quand elle perçoit que les positionnements sur la scène internationale se neutralisent et ne freinent pas les évolutions défavorables. Tout engagement dans les réformes est une réponse à des priorités et nécessite une durée pour sa maturation et la production des résultats, l'important étant que tout ce qui s'entreprend s'inscrive dans le maintien du cap désigné. Le regard constamment tourné vers l'avenir.