800 unités de surveillance et d'intervention rapide (USIR) sont chargées de vérifier l'état des routes et autoroutes. Cette annonce a été faite par le ministre des Travaux publics, Abdelkader Ouali, à Alger. Lors d'un séminaire sur l'entretien des routes organisé par l'Association routière algérienne (ARAL), le premier responsable du secteur a informé, dans une déclaration rapportée par l'APS, que 850 milliards de DA avaient été dépensés pour l'entretien des routes depuis 1999, en rappelant, à ce propos, que le réseau routier et autoroutier national était passé d'un peu plus de 100 000 km en 1999 à 124 000 km actuellement avec un taux de revêtement de 80% contre une moyenne africaine tournant autour des 23%, soit une progression nécessitant des efforts soutenus en matière d'entretien pour sauvegarder le patrimoine existant. Il a aussi attiré l'attention sur les réalisations faites dans le cadre du plan de relance économique, ayant permis la création de 3 900 entreprises spécialisées dans le secteur des travaux publics lequel, selon lui, emploie quelque 120 000 personnes avec un potentiel d'absorption de 400 000 demandeurs d'emploi. Il est à rappeler que cette association, créée il y a 25 ans, regroupe d'anciens cadres du secteur des travaux publics dont l'expérience, a relevé le ministre, sera d'un grand apport au secteur. 200 milliards de dinars consacrés annuellement Au cours de cette rencontre, le directeur général des routes auprès du ministère des Travaux publics, Mohamed Mahieddine, a affirmé qu'enveloppe annuelle de 200 milliards de dinars serait nécessaire pour entretenir le réseau routier national selon les normes internationales. «La Banque mondiale recommande de dépenser l'équivalent de 1% à 2% de la valeur du patrimoine routier pour l'entretien, ce qui représente, dans le cas de l'Algérie, environ 200 milliards de dinars», a-t-il estimé. Concernant l'estimation financière de la valeur du réseau routier national, il l'a située à 135 milliards de dollars, soit 65% du PIB. D'après lui, l'entretien total du réseau routier national nécessite un plan d'action d'une durée de dix ans, un objectif qui n'a pas été atteint sur la décennie 2005-2015 puisque le taux d'entretien a été de 84%. En ce qui concerne l'état actuel des routes, l'intervenant a indiqué que 69% sont considérées comme étant en bon état alors que 11% sont en mauvais état, ajoutant qu'un millier de kilomètres de routes sont actuellement en cours de réalisation. En outre, l'effectif chargé de la préservation du patrimoine routier du pays est constitué de 23 000 agents d'entretien. Le directeur a observé, par ailleurs, que le parc automobile algérien a doublé au cours des dix dernières années à 5,5 millions de véhicules, au moment où les infrastructures routières progressent à un rythme moins rapide. Il a également fait savoir qu'une étude élaborée par ses services a révélé que dans 18 wilayas du pays, 34% des poids lourds rouleraient en surcharge : «Un véritable drame économique», a-t-il déploré. Dans ce sillage, il a avisé du risque de dégradation des routes qui représentent le support de 95% des échanges commerciaux internes du pays : «Le dossier est actuellement entre les mains du Premier ministre.»