«Près de 42% des ralentisseurs du réseau routier national ont été implantés de façon anarchique et non conforme aux normes techniques et sans autorisation des autorités publiques», a précisé Abdelkader Ouali lors d'une séance plénière consacrée aux questions orales à l'Assemblée populaire nationale (APN). Les ralentisseurs anarchiques sont devenus «un phénomène et un fléau social» même si un système législatif et organisationnel existe pour organiser la question, selon le ministre. Pour mettre un terme à ce phénomène, une circulaire ministérielle entre les ministères de l'Intérieur et des collectivités locales et des Travaux publics a été publiée portant sur les mesures visant à mettre en conformité les ralentisseurs à travers le réseau routier car «il s'agit d'imposer l'autorité et la loi», a répondu le ministre à une question orale du député du Front de libération nationale (FLN), Mohamed Fodhil. «Tous les principaux acteurs, y compris les services de sécurité, seront impliqués pour mettre en application cette circulaire», a assuré M. Ouali. La circulaire définit le procédé d'utilisation et d'implantation des ralentisseurs et fixe les mesures susceptibles de mettre un terme au recours systématique aux ralentisseurs pour réduire la vitesse, vu qu'il existe d'autres moyens de le faire. Le ministre a assuré que son département avait procédé à l'élimination progressive des ralentisseurs implantés anarchiquement ajoutant qu'un rappel avait été adressé aux walis afin de poursuivre l'application des orientations prévues par la circulaire ministérielle. Il a annoncé la promulgation de la loi 01-14 complétée et amendée relative à la régulation de la circulation routière à travers les routes. L'article 27 de ladite loi stipule l'obligation de la définition du cadre règlementaire de l'usage des ralentisseurs. En dépit de toutes les mesures prises et directives lancées, des lacunes sont enregistrées dans le traitement de ce sujet et des ralentisseurs continuent souvent à être implantés anarchiquement sous une pression sociale provoquée généralement par un accident de la circulation d'où l'impératif de ne pas cerner le problème au niveau des services des travaux publics mais ce sont plutôt les autorités locales et territoriales qui sont habilitées à appliquer la loi, selon le ministre.