Les prix des logements AADL connaîtront une augmentation raisonnable. Cette augmentation de 20% du coût initial du logement concernera les souscripteurs au programme AADL 2 (2013). En marge d'une séance du Conseil de la nation dédiée aux questions orales, le ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville, Abdelmadjid Tebboune, a précisé devant la presse que «le taux d'augmentation encore à l'étude avec le ministère des Finances ne dépassera pas les 20% du coût initial». Selon le premier responsable du secteur de l'habitat, cette mesure concernera les souscripteurs du programme AADL 2 (2013), selon le ministre qui a expliqué que cette augmentation sera appliquée par une hausse du montant des versements mensuels après réception du logement, la valeur des tranches (4) à payer avant la remise des clés reste inchangée. Il est à noter que le prix des logements AADL est estimé actuellement à 2,1 millions de dinars pour les appartements de types F3 et à 2,7 millions de DA pour les F4. Tebboune a estimé que «rien ne justifie le maintien des prix actuels alors que le coût de réalisation a fortement augmenté» tout en assurant que les souscripteurs des programmes 2000 et 2001 n'étaient nullement concernés par cette augmentation. «Notre engagement à appliquer le programme du président de la République ne nous permet pas de nous arrêter devant des entraves financières», a-t-il encore argué. Concernant les versements mensuels, le ministre a expliqué qu'ils seront comptabilisés sur la base du nombre d'années de paiement retenues par le postulant faisant état de la possibilité pour ce dernier de payer l'intégralité du prix du logement et d'obtenir l'acte directement. La cession lancée en 2013 connaît des lenteurs Répondant à la question d'un membre du Conseil de la nation sur la cession des logements sociaux, le ministre a fait savoir qu'il a été décidé de régulariser la situation des occupants des logements qui ont bénéficié du désistement d'un proche bien que la loi n'autorise pas une telle démarche. Selon les chiffres avancés par le ministre, seules 156 000 unités sur un ensemble de 571 000 logements sociaux distribués avant janvier 2004 ont été cédées. En dépit de mesures adoptées pour éliminer les entraves administratives, l'opération avance à un rythme lent, raison pour laquelle le gouvernement a entrepris de régulariser la situation des logements sociaux vendus ou loués contrairement à la loi. Les résultats de l'enquête préliminaire font état de près 140 000 logements à travers le territoire national occupés par des personnes autres que les bénéficiaires initiaux, a poursuivi le ministre pour qui, ce chiffre peut atteindre les 250 000 unités. Rappelant que le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a mis en place une cellule composée des représentants des ministères de l'Habitat, de l'Intérieur et des Finances; cette cellule a autorisé la régularisation des cas de désistement, par les bénéficiaires initiaux au profit d'un des membres de la grande famille, selon les propos du ministre qui a ajouté que les autres cas n'ont pas encore été tranchés. A propos du retard dans le paiement des redevances des entreprises de réalisation, Abdelmadjid Tebboune a fait savoir que le problème dû aux procédures relatives aux crédits. à l'issue de deux rencontres de coordination avec le ministère des Finances et le ministre-directeur de cabinet du Premier ministre, l'entrave financière a été levée et nous avons reçu, il y a quatre jours, la première partie des financements, la deuxième suivra très prochainement, a-t-il dit.