Mourad Lahlou, candidat à la présidence de la LNF, veut révolutionner le football. S'il est élu, il entend bouleverser la situation actuelle, introduire une autre mentalité et bannir la corruption, les scandales à répétition et la violence. Il voit grand dans un univers où tout le monde ne voit pas plus loin que le bout de son nez. Même si son intention est bonne, il faudra d'abord qu'il soit élu et ensuite penser à réunir les hommes, avec un grand H, capables de l'assister dans son œuvre et mener pacifiquement cette révolution dont a grandement besoin le football. Théoriquement, l'idée n'est pas du tout superflue mais dans la pratique, c'est toute une autre histoire. Lahlou connaît très bien le milieu et sait à l'avance que le chemin menant à la LNF est parsemé d'embûches, d'entraves et de toutes sortes d'imprévus comme par exemple le rejet de sa candidature pour justement l'empêcher de rêver et de mettre son projet à exécution. Il sait également qu'il n'a pas les moyens de sa politique pour détrôner les indéboulonnables responsables encore moins de songer à mener sa révolution dans une discipline rongée par tous les fléaux que l'on puisse imaginer. Possède-t-il la baguette magique pour devenir le Zapata du football algérien ? La tâche n'est pas aussi facile qu'il le pense quand bien même il sera plébiscité pour mener la barque de la LNF. Le mal est si enraciné que même une révolution ne peut le guérir ni les changements profonds préconisés par ce candidat, manifestement plongé dans le même rêve des mordus du ballon rond, lassés par les scandales, la corruption et la violence qui sapent les fondements de notre football. C'est bien beau de songer à opérer à un profond changement et d'assainir ce milieu devenu à la longue infect, mais les barrières sont si nombreuses qu'elles dissuadent les plus entreprenants des rêveurs. Comme c'est le cas de Lahlou et de bien d'autres rêveurs.