Audace n Si en surface rien n'est reluisant dans le football algérien, dans la fourmilière des coulisses, on s'active pour les élections de la LNF et de la FAF dont la date a été fixée à février 2009. Après avoir annoncé que l'assemblée générale ordinaire devrait se tenir en janvier 2009 et que celle élective en février, le président de la FAF, Hamid Haddadj, est déjà chahuté par plusieurs présidents de club qui demandent à ce que l'élection d'un nouveau responsable à la tête du football algérien soit organisée avant la fin de cette année. Reste à savoir si la décision de Haddadj subira ou pas, le même sort que le dernier calendrier concocté par la Ligue nationale de football (LNF) que le ministre de la Jeunesse et des Sports avait demandé d'annuler à la suite d'une forte protestation des présidents de club avec lesquels il s'est réuni il y a quelques jours et sans la présence du président de la FAF ! En attendant l'évolution des événements au niveau de la première structure qui gère le football algérien, c'est au niveau de la Ligue nationale que les choses s'activent avec l'annonce officielle de deux candidats en course et une intention de la part d'un troisième. Les deux premiers ne sont autres qu'Ali Malek, président sortant de la LNF, et Mourad Lahlou ex-président du NA Hussein-Dey, alors que Khelaïfia est toujours hésitant, nous dit-on, à annoncer tout haut sa candidature comme l'ont fait les deux premiers, l'un au Forum du journal Maracana et l'autre à celui d'Ech'chibek. Et si pour Lahlou et Khelaïfia ce serait une première, vu que ni l'un (plutôt passé par la gestion d'un club) ni l'autre (souvent distingué par le titre de cheville ouvrière de la ligue) n'ont jamais «goûté» au fauteuil de la LNF, Ali Malek, lui, en a fait déjà l'expérience. L'ex-boss de la structure qui gère essentiellement la compétition des deux premiers paliers du football national est un homme audacieux puisqu'il a annoncé qu'il se présentait à sa propre succession avec un nouveau projet, alors qu'il vient de sortir par la petite porte avec dans les bras un bilan des plus catastrophiques. Il est inutile de rappeler là tous les détails de ce bilan, mais quand on est simplement incapable d'organiser un championnat et d'établir un calendrier d'une saison footballistique qui se respecte, on doute fort qu'il puisse faire du neuf avec du déjà raté. Ali Malek se dit être porteur d'un nouveau projet, que sa gestion passée – qu'on qualifiera aisément de catastrophique – de la ligue lui a permis de gagner de l'expérience et qu'il ouvrira plusieurs chantiers. Le président sortant s'abreuve à quelques détails près du même discours que ces élus du peuple qui passent complètement à côté de leur mandat, mais qui en revendiquent un autre pour se rattraper. Du déjà vu, du déjà connu. Trop de lacunes organisationnelles l Les deux plaies que sont une Super DII à 19 clubs, lors de la saison 2007/2008, et une Nationale Une à 17 cette saison, devraient suffire à Malek et à son équipe de se retirer du circuit et de laisser leur place à de véritables compétences, à des gestionnaires de haut rang, à des chevronnés, à des scientifiques car le football en est presque devenu une pour redonner à ce dernier le souffle et l'élan qu'ils méritent. Les bilans financiers de la LNF et de la FAF passés comme un lettre à la poste, on n'en parle pas car étant l'apanage des spécialistes et que nos intentions sont loin de remettre en cause la bonne foi des gestionnaires, mais le bilan moral de ces deux structures ne plaident nullement en faveur de la reconduction de leurs ex-présidents respectifs. Plusieurs affaires accablantes l Des affaires de corruption et de magouilles restées sans lendemain, l'affaire RCK-FAF qui a été incapable d'être solutionnée par les deux structures obligeant «l'interventionnisme» étranger, la violence quotidienne dans nos stades, les éliminations successives de toutes nos jeunes sélections nationales, des effets d'annonce sans lendemain, bricolage à tous les niveaux, notamment en matière de calendrier de compétition, sont autant de faillites qui restent pendantes aux gestionnaires sortants que certains, pour des raisons inavouées, veulent reconduire à la tête des mêmes structures. Cessons le massacre et passons à une véritable purge et une révolution de ce football, qui passent d'abord par celle des hommes. Sinon, c'est l'enlisement perpétuel.