Dans la wilaya de Mascara, les méthodes et les voies détournées utilisées sont multiples où des faussaires spécialisés dans les indemnisations sur les prescriptions acquisitives avec de fortes sommes débloquées. Il s'agit d'abord de cibler un terrain déjà intégré dans le périmètre urbain et qui n'a pas de propriétaires légaux, le plus souvent versé dans le patrimoine foncier communal ou domanial. Dans ce contexte mafieux, où des cols blancs, intermédiaires et autres donneurs d'ordres qui ont tissé une véritable toile d'araignée depuis plus de quatre années sur le bien immobilier, les terrains à bâtir, à lotir, les assiettes des projets de construction, les coopératives immobilières qui pullulent, les terrains intégrés dans le PDAU (plan directeur d'aménagement urbain), les lots isolés et les espaces verts des zhun et des cités nouvelles. C'est une véritable mafia locale hautement parrainée, à l'exemple des 56 malheureux présumés propriétaires de lots de terrain qui ont été floués dernièrement par le ou les responsables, ont déboursés plus de 100 millions de centimes pour prétendre construire des logements décents. Dans ce cadre bien précis, le gérant de la coopérative immobilière a encaissé la modique somme de plus de 6 milliards de centimes, c'est-à-dire l'argent appartenant aux malheureux présumés souscripteurs ddéplumés, et dont le site en question a été cédé à l'Université de Mascara pour en faire des blocs pédagogiques et autres branches. Cette saga de la mafia du foncier perdure vu la promulgation du décret 352-83 du 21 mai 1983, définissant les modalités de l'acquisition, initié pour mettre fin à la pagaille et faire le ménage dans le bourbier du foncier qui est né suite aux nationalisations, aux expropriations et aux occupations des biens vacants de l'Etat. Ce décret a donné de l'appétit aux pontes du système en place et à leurs hommes de main. Ce transfert de propriété ipso-facto a été fait dans le silence le plus absolue entre les diverses parties concernées, sans pour autant faire asseoir la partie concernée par ce problème qui perdure depuis plus de 8 années, c'est-à-dire les «acquéreurs sur papier». Le gérant et ses compères, pour compléter cette offre des plus extravagantes, se sont vu dédommager d'une enveloppe compensatoire fantastique de 44 milliards via le Trésor public pour la superficie qui a été cédé aux 56 postulants à un logement décent. Le Trésor public depuis un certain temps dans la wilaya de Mascara est mis à rude épreuve où des centaines et des centaines de millions de dinars sont mensuellement soutirés pour indemniser les différentes parties ou le prix de référence a quadruplé grâce à beaucoup de complicité. Dans ce contexte navrant, la qualité de ceux qui usent de tels procédés, leur perception du droit et les procédures en vigueur les rendent capables de flouer n'importe quel juge. D'autres faussaires qui courent les administrations ont mis l'Etat devant le fait accompli, en morcelant et en cédant à des tierces personnes des terrains obtenus indélicatement grâce à des acolytes bien disposés. Pour rappel, les lots de terrain appartenant à cette coopérative immobilière, qui n'est pas a sa première cuvée de chahut, a mis en vente cet ensemble durant les années 2005 ou 2007, où l'ancien wali, en l'occurrence Larbi Merzoug, a bloqué le projet pour des considérations administratives, où la capacité de nuisance des faussaires est trop importante pour être endiguée par l'expertise d'un professionnel. La saignée du patrimoine foncier et du Trésor public ne s'arrête hélas pas, et ce, depuis 2011 à 2015, quatre dernières endémiques où la fraude via les indemnisations indues, mais c'est tout le foncier et la gestion qui sont concernés. Le problème est profond et le mal dont nous décortiquons un mot courant pour comprendre les différents acteurs intouchables qui tournent autour des murs porteurs disséminées à travers le territoire de la wilaya de Mascara, qui sévissent et frappent encore grâce a la corruption et au pouvoir de certains maîtres penseurs bardés d'immunité de toutes sortes et en face desquels la loi est indigente et la justice impuissante. Toute vérité n'est pas toujours bonne à dire mais inutile de se voiler la face devant tant de népotisme, corruption généralisée, d'injustices flagrantes et autres dépouillements via des personnes intouchables qui font et défont la chose publique. L'affaire qui est entre les mains de la justice verra le tribunal de première instance de Mascara rendre son verdict la semaine prochaine. L'affaire connaît du coup une tournure pénale. Cette affaire d'acte de vente fantôme a ouvert la boîte de Pandore jusqu'au service des domaines. Nous y reviendrons dans notre prochaine édition.