Les examens partiels du baccalauréat se dérouleront du 19 au 23 juin, a annoncé, lors d'une conférence de presse, hier à Alger, la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit. Un scandale a frappé le secteur de l'éducation nationale : la fuite des sujets du baccalauréat. Le gouvernement s'est trouvé obligé de trouver une solution à cette impasse qui touche à la crédibilité de cet examen, un des plus importants dans le parcours des élèves. Pour ce faire, la ministre de l'Education nationale a annoncé, hier à Alger, qu'une deuxième session sera organisée, qui concernera les matières touchées par la fuite des sujets. Les matières à refaire concernant la filière des sciences de la nature et vie sont les mathématiques, sciences de la nature, physique, français, anglais, histoire-géographie et philosophie. Les candidats des filières mathématiques, maths-technique et gestion-économie vont refaire les épreuves des langues française et anglaise, l'histoire-géographie et la philosophie. La ministre de l'Education a affirmé, à cette occasion, que la décision du gouvernement de refaire partiellement les épreuves répond au souci de garantir de principes consacrés par la Constitution : l'équité et l'égalité des chances. La ministre de l'Education nationale a dénoncé un complot contre son secteur afin de le fragiliser après tous les efforts consentis pour rétablir calme et stabilité. «Des esprits malveillants ou plutôt des parties que seule l'enquête des services de sécurité spécialisés identifiera ont mené des actes en mesure d'anéantir tous les efforts de la communauté de l'éducation nationale et de ses partenaires menés depuis plus de deux années en vue de garantir les réformes du secteur et assurer le déroulement de l'année scolaire et l'organisation des examens dans de bonnes conditions», s'est-elle exprimée dans sa première sortie médiatique après le scandale qui a touché son secteur. «Organiser la fuite des sujets d'un tel examen représente un sabotage contre le pays», a-t-elle regretté. «Sans anticiper sur les résultats de l'enquête des service de sécurité spécialisés, nous pouvons affirmer que les personnes derrière cet acte criminel voulaient porter atteinte à notre pays dans ce qu'il a de plus précieux, son système d'éducation», a souligné Nouria Benghebrit. Par la même occasion, la ministre a salué «la solidarité de la société avec la communauté éducative pour dénoncer cette manœuvre antinationale». Une deuxième chance pour les retardataires Un mal pour un bien, cette fuite de sujet va permettre aux retardataires d'avoir une seconde chance pour passer le baccalauréat dans les plus brefs délais. En effet, la ministre de l'Education nationale a affirmé que «les candidats arrivés en retard aux épreuves initiales sont autorisés à refaire l'examen contrairement à ceux qui sont coupables de fraude». Il faut souligner, que seuls les retardataires «aux épreuves objet de réexamen qui seront autorisées à se présenter». Par ailleurs, la ministre a annoncé que «l'obligation de changement du format, de l'organisation du calendrier du système d'examen national, particulièrement du baccalauréat sont plus que nécessaires aujourd'hui». Dans ce sens, elle a affirmé que son ministère communiquera très prochainement «les conditions de la commission conjointe, ministère et partenaires sociaux, installée à cet effet».