«Nous avons tiré l'enseignement de cette expérience et nous allons prendre les mesures nécessaires pour que les fuites ne se reproduisent jamais.» Devant les micros, une ministre de l'Education calme et sereine, mais qui semble très affectée par la campagne haineuse et l'offensive des islamistes dont elle a été l'objet. Après une heure de retard, la conférence de presse que devait animer la ministre de l'Education, n'a pas finalement eu lieu, Mme Nouria Benghebrit s'est seulement contentée de lire, devant les présents, un communiqué, qui résume les résultats de ses rencontres avec le gouvernement et ses partenaires sociaux au sujet du baccalauréat. La ministre de l'Education a évité les questions des journalistes qui attendaient depuis la matinée cette occasion pour avoir des réponses avec des précisions relatives à l'organisation des épreuves partielles du baccalauréat et ce du 19 au 23 juin prochain. Selon la ministre de l'Education, le nombre de candidats concernés par cette opération ne dépasse pas les 38% du nombre global des candidats au baccalauréat cette année, estimé à 818.000 candidats. Les candidats seront, donc, examinés dans sept matières pour la filière Sciences de la nature et de la vie dont les sujets ont fait l'objet de fuites et qui sont les mathématiques, sciences de la nature, physique, français, anglais, histoire-géographie et philosophie. Les candidats des filières mathématiques, maths-techniques et gestion-économie vont refaire les épreuves des langues française et anglaise, l'histoire-géographie et la philosophie. Pour ce qui est des modalités de l'organisation de ces épreuves, la ministre de l'Education affirme avoir maintenu les mêmes conditions de l'organisation des précédentes épreuves, les candidats sont donc appelés, selon Mme Benghebrit, à se connecter à la plate-forme numérique de l'Office national des examens et concours (Onec) pour le retrait de leurs convocations, et ce, à partir du 13 juin prochain. Pour ce qui est des conditions et mesures prises par le gouvernement pour la réussite de ce rendez-vous, la ministre de l'Education affirme que son département a tiré l'enseignement de ce qui s'est passé, elle affirme que le gouvernement fera face à ces forces occultes qui visent la déstabilisation du pays, après une année scolaire pour le moins qu'on puisse dire stable. Pour la ministre de l'Education la situation qui a marqué les examens du baccalauréat pour cette année a servi d'enseignement pour son département. «Nous avons tiré enseignement de cette expérience et nous allons prendre les mesures nécessaires pour que les fuites ne se reproduisent jamais. L'heure est à l'urgence de l'adaptation de l'Ecole algérienne aux nouvelles mutations dans le monde», a-t-elle souligné. Pour ce qui est des candidats qui sont arrivés en retard, la ministre de l'Education nationale s'est contenté de dire que ces deniers pourront repasser seulement les épreuves concernées. Les «candidats arrivés en retard aux épreuves initiales sont autorisés à refaire l'examen contrairement à ceux qui sont coupables de fraude», a-t-elle déclaré. Pour la ministre de l'Education, la décision du gouvernement, relative à l'organisation des épreuves partielles du baccalauréat, vise, à garantir la crédibilité de cet examen, mais aussi à préserver l'égalité des chances entre tous les candidats. «Après la fraude, sur intervention externe aux classes d'examen, par diffusion des sujets de la filière Sciences expérimentales, au nombre de sept, cela appelle des décisions fermes à l'égard des auteurs de cette démarche, dans le sens largement partagé par la communauté éducative, en matière de préservation de la crédibilité du bac et des principes de mérite, d'équité, et d'égalité des chances entre tous les candidats», a-t-elle souligné avant de quitter les lieux sans répondre aux questions des journalistes qui attendaient depuis jeudi dernier cette occasion pour avoir plus de détails sur le déroulement de ces épreuves.