L'examen partiel du baccalauréat décidé par les pouvoirs publics suite au «scandale» des fuites de sujets, aura lieu du 19 au 23 juin. L'annonce a été faite hier par la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, à l'issue d'une réunion de plus de 2 heures avec les syndicats de son secteur, au cours de laquelle Benghebrit a détaillé le nouveau calendrier de l'examen avant de revenir dans le détail sur ce «scandale», œuvre de «criminels» qui veulent «porter atteinte au pays» et saper les efforts consentis pour la refonte du secteur. «En raison de la concentration encore vivace des candidats, il a été décidé la réorganisation de l'examen pour les disciplines ayant fait l'objet de fuites, les 19, 20, 21, 22 et 23 juin 2016», a déclaré Mme Benghebrit, lors du point de presse animé au siège de son département. Sept disciplines de la filière sciences expérimentales, la plus touchée par la fraude, sont à refaire. Il s'agit des épreuves de mathématiques, de sciences de la nature et de la vie, de physique, d'anglais, de français, d'histoire-géographie et de philosophie. Ces quatre dernières disciplines sont partagées totalement ou partiellement avec d'autres filières (mathématiques, techniques mathématiques et gestion économie). Un taux global de 38% de l'ensemble des candidats à la session 2016 est concerné par cette «deuxième session». Les retardataires autorisés Une chance a été aussi donnée aux retardataires aux épreuves. Ils sont en effet autorisés à repasser cet examen dont la reprogrammation vise à garantir le principe d'équité et d'égalité des chances, selon la ministre. Par contre, les candidats fraudeurs ne sont pas concernés par ces examens et ce, en application de la réglementation en vigueur. Aucune modifications ne sera introduite, a souligné la ministre, pour cet examen partiel qui sera présenté dans le même format scientifique et pédagogique et les mêmes conditions de déroulement des épreuves et de correction des copies. Le retrait des convocations et l'identification des établissements de déroulement des épreuves se feront à partir du 13 du mois en cours. Revenant sur le scandale des fuites «massives» de sujets sur les réseaux sociaux, Mme Benghebrit a estimé que les auteurs de cet acte criminel voulaient porter atteinte à notre pays dans ce qu'il a de plus précieux : «son système d'éducation et d'enseignement». «Organiser la fuite des sujets d'un tel examen participe d'un acte de sabotage pour le pays», assène la ministre. «Ces fuites ne peuvent relever d'une simple opération de fraude pour l'obtention du bac», juge-t-elle encore en considérant que le diplôme du bac constitue le baromètre de l'état de l'enseignement dans la société. Ainsi, poursuit-elle, accusatrice, «anéantir tous les efforts, menés depuis plus de deux années, par la communauté de l'Education nationale et les partenaires sociaux, pour garantir les reformes du secteur était l'objectif des esprits malveillants ou plutôt des parties que seule l'enquête des services de sécurité identifiera». Mais cette «expérience pénible» servira de leçon, selon la conférencière qui a fait part des changements qui toucheront les examens nationaux, le baccalauréat en premier. Ces changements, qui s'avèrent plus que nécessaires, concernent notamment l'organisation et la programmation.