Les autorités locales misent sur la situation géographique d'Aïn Témouchent, wilaya côtière, et ses richesses naturelles, pour assurer un développement économique global créateur d'emplois et de richesse. Aïn Témouchent est devenue la destination préférée des estivants nationaux. Elle est promue au pôle de wilaya touristique. A cette fin, le wali Hamou Ahmed Touhami a décidé d'ouvrir grandement les portes de ses administrations aux personnes morales et physiques intéressées par l'investissement. Concernant le tourisme balnéaire, elle dispose de 18 plages autorisées à la baignade qui sont d'un attrait pour les investisseurs dans ce créneau économique dont on cite les plus connues, à savoir Terga, Benisaf, Rechgoun, Madagh, Sbiat, Bouzedjar. La plupart de ces plages sont encore vierges. Les pouvoirs publics ont créé sept zones d'extension touristique dont celles de Hamam Bouhadjar et de Chatt El Hillel attendent l'approbation de l'APW. La wilaya enregistre un important déficit en structures hôtelières et d'accueil. Selon le président de la commission locale de développement et d'investissement à l'Assemblée populaire de la wilaya, 60 projets d'investissement sont enregistrés à travers les communes d'une capacité totale d'accueil estimée à 10.582 lits et ouvrent l'emploi à 2.019 personnes dont 27 sont en cours de réalisation. Au sujet des projets enregistrés, ils représentent des complexes et villages touristiques, hôtels, résidences hôtelières et motels. En outre, il a déploré la négligence et l'abandon des camps de famille par les parties concernées qui sont d'une valeur ajoutée au développement du tourisme local destiné aux familles modestes. Ces camps d'une capacité non négligeable de 2 460 lits sont dans un état lamentable. L'autre pôle séducteur est la station thermale de Hammam Bouhadjar, très connue pour ses eaux thermales, accueille sa clientèle durant toute l'année. Certains citoyens la fréquentent pour des raisons thérapeutiques et autres pour la détente et les loisirs. Concernant le tourisme culturel, d'énormes vestiges et sites historiques et culturels méritent d'être visités. A Oulhaça, berceau de la capitale Siga, l'ancienne capitale de la Numidie Ouest, le visiteur découvre une précieuse ère de l'histoire de l'Algérie et son roi Syphax. Un peu loin, la zaouïa de Sidi Yacoub érigée au 13e siècle témoigne d'une période de rayonnement culturel et religieux dans la région de l'ouest. A chaque saison estivale, plus de 13 millions d'estivants se déversent dans cette wilaya. Vu le manque de structures d'accueil, les habitants ont trouvé un marché juteux pour louer leurs habitations dans toutes les communes. C'est la période de l'abondance, les commerçants, les hôteliers, les transporteurs, les restaurants, les boulangers, tous en tirent profit et grossissent leurs chiffres d'affaires. Par contre, l'Etat n'a pas réussi à imposer des taxes d'accueil aux propriétaires des habitations notamment dans les villes portières de Bénisaf, Rechgoun, Bouzedjar. Sur le plan économique, la concession des activités sur les plages est considérée comme un apport économique aux collectivités locales et les opérateurs et par conséquent améliorer les conditions d'accueil et de séjour sur les plages. Beaucoup d'opérateurs économiques et de maires n'ont pas apprécié appréciée la décision de Bedoui Noureddine, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales qui n'a pas accepté la concession des activités des plages cette année à des opérateurs dans le tourisme. A tout cela s'ajoute le patrimoine immatériel dont jouit la région témouchentoise. Les waâdas populaires, les danses folkloriques, les chansons populaires constituent un autre vecteur du développement touristique si les pouvoirs publics revalorisent cette richesse et l'instrumentalise à des fins économiques comme c'est le cas dans certains pays voisins..