Dans un entretien accordé à la Chaîne III de la Radio nationale dont il était, hier matin, l'invité de la rédaction, le président-directeur général de l'entreprise du métro d'Alger (EMA), Omar Hadbi, a évoqué le programme de développement des moyens de transport urbain, métro et tramways, en particulier, dans le contexte de réduction drastique des recettes extérieures due à la baisse brutale depuis la mi-2014 des prix du pétrole sur le marché international. Il rappelle que c'est devant l'augmentation constante des besoins en déplacements de la population que le gouvernement a été amené à décider de lancer un vaste programme de développement des transports urbains, lourds et semi-lourds, depuis déjà une bonne dizaine d'années, étalé jusqu'en 2015. Il rappelle que s'il faut transporter entre 3 000 et 4 000 voyageurs par heure, le transport par bus est adéquat, dit-il ; s'il s'agit de transporter quelque 7 000 voyageurs par heure, c'est le tramway qu'il faut et au-delà de 15 000 voyageurs par heure, on opte pour le métro. C'est pourquoi, pour Alger, les pouvoirs publics ont opté pour le métro et pour le tramway comme mode complémentaire. Il y a, ajoute-t-il, le mode du téléphérique et de la télécabine qui s'est propagé. Au départ, dit-il, un plan ambitieux de développement des transports urbains visait à installer le réseau de tramway dans huit villes en plus de la capitale (Alger), Oran, Constantine mais la crise financière a contraint les pouvoirs publics au gel des projets dans certaines villes. Il annonce toutefois que les réseaux de tramway des villes d'Ouargla, Sétif, Sidi Bel-Abbès et Mostaganem entreront en service dès l'an prochain. Il annonce que les travaux des projets de tramway pour les villes de Sidi Bel-Abbès, de Ouargla, de Sétif et pour l'extension du réseau de la ville de Constantine ont été lancés effectivement et connaissent des taux différents dans leur avancement. Il précise que le tramway de Sidi Bel-Abbeès entrera en service en avril 2017 et les essais auront lieu pour cette ville le mois suivant. Quant au tramway de Ouargla, il entrera en service en juin 2017 alors que les citoyens de Sétif pourront effectuer leurs déplacements en tramway avant la fin de la même année, confirme le directeur général de l'Entreprise du métro d'Alger. Omar Hadbi a ajouté que des études pour la réalisation de projets de tramway ont été menées pour huit villes dont Biskra, Djelfa, Tébessa et Béjaïa ainsi que pour deux autres villes, cependant, ces projets ont été gelés à cause de la crise financière que l'Algérie traverse depuis la mi-2014. Face à cette contrainte financière, les pouvoirs publics ont décidé comme solution alternative de s'orienter vers le développement de réseaux de transport par bus à haut niveau de service. Ce mode s'est avéré, désormais, indispensable pour compléter les services offerts par le métro ou le tramway. Le PDG de l'EMA signale, d'autre part, que depuis leur mise en service, en 2011, le métro d'Alger et les lignes de tramway inaugurées dans trois villes du pays ont transporté 150 millions de personnes. Il fait remarquer que la mise en service de la ligne Haï El- Badr-El Harrach, en juillet 2015, a permis de doubler le nombre de passagers qui prennent le métro d'Alger. Il annonce également que l'avancement des travaux d'extension, en cours, des lignes du métro vers Aïn Naâdja et place des Martyrs, vont permettre de relier ces deux destinations, à partir de novembre 2017. Deux autres extensions, ajoute-t-il, doivent relier à terme El-Harrach au nouvel aéroport d'Alger et Aïn Naâdja à Baraki, portant la totalité du réseau à 40 km. Omar Hadbi prévoit que le nombre de passagers atteindra 5 millions après l'entrée en service de la ligne place des martyrs-Taffourah et la ligne Haï El Badr-Aïn Nadja à partir de novembre 2017, en prenant en considération la densité de population dans ces deux quartiers et l'activité commerciale qui les caractérise.