Les candidats au baccalauréat ont eu, hier, un deuxième rendez-vous avec cet examen décisif dans leur carrière scolaire. En effet, après la fuite des sujets lors de la première session du 29 mai, le gouvernement a décidé d'organiser une autre partielle qui concerne seulement les matières touchées par la fuite des sujets. La matinée, les trois filières, mathématiques, scientifique, et langues étrangères ont traité le sujet de l'histoire et géographie. A propos de la difficulté du sujet proposé, les candidats ont eu des avis mitigés entre ceux qui l'ont trouvé «très abordable», et d'autres «très difficile par rapport à celui de la première session». Par ailleurs, les candidats interrogés ont déploré les mesures prises par le ministère de l'Education nationale pour l'organisation de cette 2e session. En premier lieu, ils trouvent que «la période entre la première et seconde session est un peu longue. On aurait aimé le repassage juste après les premières partielles», a contesté une candidate. Les élèves ont affirmé ne pas avoir touché leurs cours pour les réviser une autre fois, par «manque de motivation et baisse de moral à cause de tout le vacarme qui a marqué le premier tour», a regretté un candidat. Plusieurs élèves se sont plaints de la période dans laquelle ils passent cet examen aussi important. «Coïncidant avec le mois sacré, cette 2e session va être difficile, d'après la première journée qu'on a passée hier où on a été déconcentrés et fatigués par la faim, la soif et la chaleur», a témoigné un candidat. Selon lui, «cet examen, de par son importance doit se dérouler dans des circonstances beaucoup plus confortables». Dans ce sens, on se doit de destiner une pensée très particulière aux candidats du Sud du pays, qui le passent dans des conditions très difficiles, avec une chaleur qui brûle, dessèche et fragilise les gens. Contrairement aux baccalauréats précédents, celui-ci va être très spécial, marqué dans la mémoire des Algériens par le bruit qu'il a causé tout au long de la première session suite à la fuite des sujets. Lors de la 2e session qui a été entamée, hier, dans les quatre coins du pays, le ministère de l'Education nationale a pris des mesures draconiennes pour éviter le précédent scénario de la fuite des sujets. C'est grâce à la conjugaison des efforts avec d'autres secteurs, notamment la Sûreté nationale, la Gendarmerie nationale, la Protection civile et la santé que se déroule cette seconde sous surveillance. Parmi les mesures rigoureuses prises figure l'interdiction pour les candidats d'introduire dans les salles d'examen tout appareil électronique connecté à internet (téléphones portables, tablettes, ordinateurs portables). Environ 555 177 candidats se sont présentés, hier, aux épreuves partielles du baccalauréat au titre de la session de juin 2016 et dont l'organisation a été décidée suite à la fuite des sujets de certaines matières lors de l'examen qui s'est déroulé du 29 mai au 2 juin. Les 555 177 candidats concernés par cette nouvelle session ont été répartis sur 2 072 centres d'examen, soit 81% des centres retenus pour la session initiale qui a concerné 818 518 candidats. Les résultats seront annoncés le 15 juillet prochain. 18 centres de regroupement et codage et 70 centres de correction sont également réquisitionnés. Les épreuves partielles concernent 7 matières pour les «sciences expérimentales», 4 pour les filières «mathématiques», «maths-technique» et «gestion-économie», et une seule matière pour la filière «langues étrangères».