L'inquiétude et la crainte des candidats, qui redoutaient les épreuves de la session partielle du baccalauréat, ont diminué du fait que les sujets du premier jour étaient à leur portée. Pour l'épreuve d'histoire-géographie, les candidats ont eu le choix entre deux sujets dont le premier aborde la guerre froide et le second la guerre de Libération nationale, et d'autres qui parlent des pays développés et sous-développés et les échanges commerciaux au sein de l'OMC. «Facile !», «à la portée de tous !», «il n'est pas différent de celui du bac blanc !», sont les quelques commentaires des candidats à la sortie du centre d'examen Thalibiya à Hussein Dey. A 11h30, une cinquantaine de candidats ont déjà quitté les salles d'examen. En groupe, ils discutent de l'épreuve. La majorité trouvait que les questions ne sortent pas du programme dispensé pendant l'année scolaire et elles sont abordables pour un élève qui a bien révisé, témoigne une candidate de la branche langues étrangères, rencontrée à la sortie de l'établissement. Le premier sujet d'histoire est jugé «plus facile» par Mounir, car il demande juste du «parcœurisme», contrairement au deuxième qui exige un minimum de culture générale. «Un élève parcœuriste pourrait avoir une bonne note», dit-il. «Je trouve que ce n'était pas différent des épreuves du bac blanc, qui étaient faciles», estime une autre candidate, avec une satisfaction qu'on pouvait lire sur son visage. Pour les épreuves de géographie, les avis divergent : «Le premier sujet était facile, il parle des pays développés et sous-développés, un cours sur lequel je me suis basé», indique Rahim. «Mais malheureusement, cette épreuve est moins intéressante pour nous», soutient notre interlocuteur, aussi candidat dans la filière langues étrangères. Le même avis est partagé par son camarade qui aurait souhaité repasser l'épreuve d'allemand, ayant un coefficient plus élevé. Contrarié de repasser son examen en cette période, son ami ne cesse de remettre en cause le calendrier de cette session qui coïncide avec le mois sacré de Ramadhan. «Il est difficile de passer son examen en étant à jeun». Sujets et brouillons en main, un groupe d'élèves rencontré à la sortie du centre d'examen El Idrissi au 1er Mai considère que cette session est une bonne opportunité pour ceux qui n'ont pas travaillé à la précédente. «J'ai bien travaillé cette fois-ci et puis je n'ai pas le trac, contrairement à la dernière fois», dira-t-il, avant de poursuivre : «Mais tout dépend aussi de la correction.» Selon le chef du centre d'examen Thalibiya, «l'épreuve matinale s'est déroulée dans de bonnes conditions». Aucune absence n'a été signalée dans ce centre dans lequel sont examinés 376 candidats dans 19 classes. «Tout le monde était présent que ce soit les élèves ou les surveillants», a-t-il déclaré. «Outre les 57 surveillants, nous avons 14 suppléants», a souligné notre interlocuteur. L'entame de la session partielle du bac a été marquée par une coupure d'internet, et l'accès à travers l'ADSL ou la 3G, notamment aux réseaux sociaux, était fortement perturbé. La mesure visant à empêcher toute fuite de sujet avait été appuyée par le message de Nouria Benghebrit, ministre de l'Education nationale, qui n'a pas manqué de conseiller aux candidats d'éviter les réseaux sociaux. Pour rappel, 555 177 candidats sont concernés par cette nouvelle session et examinent dans 2072 centres d'examen, soit 81% des centres retenus pour la session initiale qui a concerné 818 518 candidats. 18 centres de regroupement et codage et 70 centres de correction sont également consacrés à cette session.