Le PDG de Sonatrach, Amine Mazouzi, a présenté, hier à Alger, un bilan optimiste sur les perspectives de son groupe qui table sur une augmentation de ses exportations en hydrocarbures à 108 millions de tonnes équivalent pétrole (tep) en 2016 contre 98,1 millions/tep en 2015, soit une augmentation de 10%. En marge d'une conférence de presse pour présenter le bilan et les perspectives de Sonatrach, le PDG du groupe a indiqué que «les résultats enregistrés sur les cinq premiers mois de 2016 sont en parfaite harmonie avec les objectifs ambitieux que Sonatrach s'est fixés pour 2016 et qui répondent à un seul souci qui est le retour à la croissance au niveau du groupe». Le secteur des hydrocarbures a enregistré une hausse de 5% durant les cinq derniers mois de l'année 2015, et de 8% durant la même période de l'année 2014. A cet effet, Amine Mazouzi a indiqué que son groupe a eu un taux de «commercialisation de l'ordre de 101% par rapport aux prévisions, contre 97% en 2014 et 89% en 2013». Le même responsable a précisé que toutes ces premières actions d'ajustement et d'optimisation ont permis de réaliser ces résultats à très court terme en 2015 sans consentir de nouveaux investissements. Rappelant que l'année 2015 a été marquée par la chute drastique des prix du pétrole qui est passée d'une moyenne de 99,4 milliards de dollars en 2014 à 52,13 milliards en 2015, le PDG a indiqué que cette baisse a valu au chiffre d'affaires à l'exportation de son groupe de passer de 58,4 milliards de dollars en 2014 à 33,19 milliards de dollars en 2015, soit une baisse de 43%. Sur le marché national, le chiffre d'affaires incluant la revente de produits pétroliers importés a été de 297 milliards de dinars soit une augmentation de 4,46% par rapport à celui de 2014, principalement attribuable à l'augmentation de la consommation nationale de gaz naturel et de carburant. Sur la même lancée, la responsable de Sonatrach a signalé que la fiscalité versée à l'Etat a été de 2 204 milliards de dinars en 2015. Néanmoins, Amine Mazouzi a assuré que la conjoncture pétrolière extrêmement défavorable que « nous avons connue en 2015 ne doit pas occulter les efforts réalisés par Sonatrach pour maîtriser ces flux physiques et financiers». Sans la baisse des prix du pétrole, le même responsable affirme que le résultat de Sonatrach en 2015 aurait été supérieur à celui de 2014. Par ailleurs, Amine Mazouzi a ajouté que «l'année 2015 a permis à Sonatrach de connaître une activité nettement plus dynamique au quatrième trimestre et de générer des effets d'entraînement positif sur l'ensemble des secteurs des hydrocarbures». Le PDG explique que cette évolution «a immédiatement impacté l'économique puisque le secteur des hydrocarbures a enregistré un record de 5% sur les trois derniers mois de 2015 contre une baisse de 8% sur la même période de l'exercice 2014». Quant au second semestre, il a été marqué par une politique rigoureuse du recentrage et de l'optimisation de l'activité de l'exploration, du redéploiement des appareils de forage vers le développement, de la valorisation et la mobilisation des réserves, l'exploitation des synergies au niveau des installations existantes et de l'optimisation des schémas de développement de gisement gazier. Toutes ces actions citées par le haut responsable de Sonatrach ont été mises en œuvre durant le quatrième trimestre «ont pu ainsi concourir à la mise à disposition de quantités supplémentaires d'hydrocarbures à l'export et à la demande nationale, de l'ordre de 3 millions/tep». Les réalisations de Sonatrach en 2015 Tout d'abord, le PDG a indiqué qu'au niveau des flux de production et de commercialisation, une amélioration a été constatée. En matière d'hydrocarbures primaires, «nous avons produit 191 millions/tep sur tout produit confondu soit une réalisation de 99,3% de l'objectif du plan de 2015 grâce aux apports consentis au quatrième trimestre et une baisse de 4,2 millions/ tep par rapport à l'année 2014 qui a connu un taux de réalisation de 97%. Cette légère baisse, prévue déjà dans les plans 2013-2014 dans les PMTE s'explique par l'effet combiné du glissement de certains projets avec le déclin naturel de certains gisements matures. Cependant, le même responsable explique que la clôture aurait été de 192,5 millions/tep supérieure aux prévisions, sans les arrêts pour révision triennale au niveau des gisements gaziers importants prévue dans le premier semestre 2016, réalisée dans le dernier trimestre 2015.