« Les résultats enregistrés sur les cinq premiers mois de l'année en cours sont en parfaite harmonie avec les objectifs ambitieux que nous nous sommes fixés pour 2016 et qui répondent à un seul souci : confirmer le retour de la croissance au niveau de Sonatrach », a déclaré son PDG, Amine Mazouzi, lors d'une conférence-bilan de 2015, organisée au siège de la Sonatrach, en présence du ministre de l'Energie. Le PDG a déclaré que le groupe compte exporter 108 millions de tonnes équivalent pétrole (TEP) et 56 millions de TEP pour le marché national, soit une augmentation de 10 % par rapport à l'exercice de 2015. Selon Mazouzi, la Sonatrach a enregistré durant les premiers mois de l'année en cours, une amélioration en matière de production sur effort propre du groupe qui se traduit par la valorisation et l'optimisation des capacités de production ainsi qu'en matière d'investissement. Des efforts déployés pour faire face à la conjoncture pétrolière qui a dominé l'année 2015. Le directeur exécutif chargé de la stratégie, planification et économie, Ahmed Mazighi, a expliqué qu'en termes de production primaire, elle correspond à ce qu'a été prévu. « A ce rythme, nous dégagerons les 6 millions de TEP de production primaire à la clôture de l'année », a estimé ce responsable. Le taux le plus élevé de production attendu en juillet Selon lui, le taux le plus élevé de la croissance est attendu pour le mois de juillet avec un million de tonnes de production en plus. Pour ce qui est de l'exportation d'hydrocarbures, l'année en cours a commencé, selon lui, sous de bons auspices en se référent surtout aux résultats positifs enregistrés aux mois de janvier et février derniers grâce notamment à l'exportation de gaz naturel vers l'Europe. Sur la même lancée, il a indiqué qu'« à la fin mai 2016, nous en sommes à 102% de nos objectifs d'exportation, soit à plus de 2 millions de TEP de ce qu'a été prévu ». Pour ce qui est du marché national, 97,5% des prévisions de vente ont été réalisées à la fin mai. Ce responsable a tenu à apporter une mise au point par rapport aux informations rapportées par certains médias précisant que « la légère baisse de la production primaire des produits des hydrocarbures constatée en 2015 n'a nullement entraîné un effet négatif sur la commercialisation et par conséquent sur la valorisation des exportations. Bien au contraire. Ces dernières ont été valorisées à 389 millions de dollars. » Il s'explique, en soulignant, que la baisse de la production primaire, qui s'est établie à 191 millions de TEP en 2015, soit en baisse de 4,2 millions de TEP par rapport à 2014, a été compensée, notamment par la production du gaz naturel en croissance avec les efforts supplémentaires des unités de production de Hassi Rmel et d'Alrar. En production primaire de gaz naturel, Sonatrach a dépassé son objectif « en effort propre en 2015 de 2,14 milliards de mètres cubes », a précisé le PDG. Cette production sera rehaussée avec la mise en service, dès cette année, du projet de compression d'In Amenas et des gisements sud d'In Salah. Pour ce qui est du gaz de vente, un supplément de 3,1 milliards de mètres cubes a été dégagé. « C'est ce qui nous a permis de dépasser nos objectifs de commercialisation sur les marchés national et international » mais aussi de « compenser le léger manque à produire de pétrole brut », a souligné Mazouzi, ajoutant que grâce à des opérations d'optimisation, la production de pétrole brut a atteint à la fin avril 2016, 100% des objectifs tracés. L'année 2015 a été également marquée par le retour des GPL avec une production de 8,4 millions de tonnes pour un objectif de 8,2 millions de tonnes. Pour ce qui est du segment raffinage, l'année 2015 a été clôturée avec un excédent de production de 1,8 de TEP par rapport à l'objectif fixé préalablement. Le directeur chargé de ce segment, Akli Remini, a fait savoir que plusieurs projets sont en cours indiquant que « la Sonatrach est résolument décidée à transformer ses matières premières ». Ce qui réduira la facture des importations. Celle-ci a baissé à 2 milliards de dollars en 2015, contre 3,5 milliards de dollars en 2014 « grâce aux produits de raffinage ». Pour ce qui est des produits miniers, le niveau de leur exploitation reste en dessous du potentiel. « Ce qui reste à découvrir est plus important, pratiquement le double en gaz et huit fois plus en huile », a mentionné ce responsable. A noter que le secteur des hydrocarbures en général a enregistré un rebond de 5% sur les trois derniers mois de 2015, contre une baisse de 8% durant la même période en 2014. Le chiffre d'affaires à l'exportation en baisse Toutefois, si la baisse des prix du pétrole n'a pas impacté sur la production, son effet négatif a été ressenti sur le chiffre d'affaires à l'exportation. Celui-ci est en baisse de 43% passant, selon le PDG de Sonatrach, de 58,45 milliards de dollars en 2014 à 33,19 milliards de dollars en 2015. Sur le marché national, le chiffre d'affaires incluant, a-t-il précisé, la vente de produits pétroliers importés, est de l'ordre de 297 milliards de dinars. La fiscalité versée à l'Etat en 2015 s'élève à 2.204 milliards de dinars. Pour ce qui est de l'investissement, il a progressé de 16% en 2015. En matière de financement, le directeur chargé de ce segment a fait savoir que la Sonatrach « a équilibré ses recettes par rapport à ses dépenses », informant qu'un fonds de 270 milliards de dinars a été placé dans des banques publiques. Pour ce qui des dividendes, la première opération a permis de rapatrier 300,8 millions de dollars, en plus des 100 millions de dollars attendus à la fin de ce mois de juin. Si le prix de baril ne chute pas à 30 dollars, la Sonatrach financerait à partir de 2017, ses investissements sur fonds propres, mais dans le cas contraire, elle ferait l'objet d'un endettement en interne à partir de 2018 pour la réalisation de ses projets. Il est à noter que Sonatarch a définitivement réglé son contentieux. Comme l'entreprise italienne ENI a remboursé la totalité en production à Sonatrach.