Quelle leçon retenir de cette formidable victoire des Islandais réussie lundi face à l'Angleterre, si ce n'est sans stars on peut bien réussir ? Sans stars on peut froisser toutes les analyses faites avant toutes rencontres. Panthéon Foot avait raison de qualifier, selon le journal l'Express, les Islandais de Brésiliens du pôle nord. «Il avait suffi pour cela de voir leur premier match (1-1 contre le Portugal) pour deviner qu'ils ne sont pas là pour visiter la tour Eiffel». Une fois de plus, au risque de nous répéter, sans stars, sans accompagnement médiatique, sans moyens exceptionnels, ils ont réussi à plomber une formidable animation tant sur le terrain que dans les gradins. «Nous le savons, la plus importante des qualités pour réussir, c'est la persévérance. Et pour survivre depuis plusieurs générations sur un territoire aussi inhospitalier que l'Islande, îlot rocailleux infesté de moustiques et où le thermomètre culmine à 13° en été, il faut une certaine dose d'abnégation. C'est grâce à cette ténacité que les Islandais se sont qualifiés.» L'Angleterre sort donc de l'Europe pour la deuxième fois en quatre jours, battue par la toujours surprenante Islande (2-1). Le petit poucet de l'Euro a tout de suite surmonté un début de match raté, un penalty de Wayne Rooney (4'), récupéré deux minutes plus tard par un coup de tête de Ragnar Sigurdsson (6'). Puis les Islandais ont mis K.-O. l'Angleterre sur un but signé Kolbeinn Sigthorsson à la construction brésilienne (18') certes, mais aussi grâce à «un phénomène connu sous le nom de malédiction du penalty précoce. Ce phénomène s'est exprimé deux fois en finale de Coupe du monde. Une première fois en 1974 (penalty pour la Hollande à la 2e minute, victoire de l'Allemagne) une deuxième en 2006 (penalty pour la France à la 7e minute, victoire de l'Italie). L'Euro, confirme et fait connaître cette île. La France tremble déjà, réussira-t-elle avenir à bout de ce petit Etat ? En attendant elle garde toutes ses chances de décevoir le pays organisateur (l'équipe de France) et poser le ballon dans le carré des demi-finales, pourquoi pas.