Des taux de réussite de 49,76% pour les candidats scolarisés et de 33,7% des candidats libres ont été enregistrés au baccalauréat 2016. Les filière des mathématiques et des lettres et langues ont enregistré le plus haut taux de participation et les meilleurs résultats, a annoncé Nouria Benghebrit qui s'est montrée satisfaite. L'annonce officielle des résultats a été faite hier matin par la ministre de l'Education nationale, soit quelques heures avant que les candidats ne puissent avoir accès au site de l'Onec pour se positionner parmi lauréats ou les recalés. Nouria Benghebrit a choisi les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale pour communiquer les résultats, revenir sur les faits marquants de la session 2016, de la session partielle, des conditions du déroulement de l'examen et des prochaines réformes prévues dès la rentrée scolaire. Tout en exprimant sa satisfaction quant aux résultats obtenus lors de la dernière session marquée par de nombreux évènements et de sérieuses intentions de nuire à la crédibilité de l'examen et à l'image de l'éducation nationale, la ministre a exposé les détails desdits résultats accessibles sur le site de l'Office national des examens et des concours (Onec) depuis hier soir. Elle fait savoir que les filières qui ont enregistré les taux de participation les plus élevés sont les mathématiques (63,26%) et les lettres et langues (56,09%). Le taux de réussite au bac 2016 a, ainsi, reculé de 2% par rapport à celui de l'année précédente qui était de 51,36%. Un recul expliqué par «l'action criminelle qui a ciblé la session du bac de cette année et le ravage provoqué par Facebook, faisant en cela allusion aux fuites des sujets du bac via les réseaux sociaux qui ont déstabilisé les candidats et toute la société», a noté la ministre, ajoutant que dans l'ensemble «l'année scolaire était stable, les programmes respectés, malheureusement on a été victimes d'une action criminelle ». La première responsable de l'éducation nationale a rappelé que 818 515 candidats ont passé l'examen du baccalauréat session 2016 durant la période allant entre le 29 mai et le 2 juin 2016 dont 549 593 élèves scolarisés et 268 925 candidats libres. Une session qui a été marquée par la refonte partielle des épreuves et ce, du 19 au 23 juin, après la fuite des sujets lors de la session de mai. En somme, 555 000 candidats y ont participé, dont une majorité dans les branches scientifiques. A rappeler, également, que la coupure d'internet et notamment des réseaux sociaux Facebook et Twitter ont figuré parmi les options phares pour lesquelles ont opté les autorités concernées pour éviter le scandale de la session ordinaire en plus d'autres mesures appliquées au niveau des centres d'examen. D'ailleurs, éviter à jamais le scénario scandaleux de 2016 et débattre toutes les formules possibles pour un baccalauréat plus sûr et plus efficace, et dans de meilleures conditions, sont au menu de l'atelier national sur la réforme de cet examen prévu demain à Alger. Une rencontre de grande envergure qui réunira tous les acteurs du secteur dont les représentants du ministère de l'Education et les différentes formations syndicales formant une commission mixte ainsi que des experts. Les membres de ladite commission se sont réunis lundi à Alger pour préparer quelques points essentiels en prévision de l'atelier. Selon nos sources, la rencontre de concertation a été riche en propositions pour se solder par communiqué qui sera présenté pour enrichir les travaux sur la réforme du baccalauréat. Un sujet jugé par l'ensemble des acteurs de «très délicat» par l'importance de l'examen décisif dans le parcours scolaire des trois paliers et des «dérapages» devenus fréquents. En effet, lesdites propositions visent essentiellement le rétablissement de l'image du secteur en général et de la crédibilité du baccalauréat en particulier. Il sera, également, question de revoir le programme et les modalités du passage de l'examen dès la prochaine session et ce, explique-t-on, de manière à valoriser le travail continu des élèves et éviter toute tentative de fraude ou autres atteintes à la fiabilité du bac.