Quatre-vingt-quatre morts dont au moins 3 Algériens et des dizaines de blessés dont 18 se trouvent dans un état grave, tel est le bilan d'un carnage survenu dans la nuit de jeudi à Vendredi dans la ville de Nice plus précisément au niveau de l'avenue «La Promenade des Anglais». Un deuil de trois jours a été décrété et l'état d'un projet portant prolongation de l'état d'urgence de 3 mois, ont été pris par M. François Hollande qui a appelé à l'unité. Les circonstances. C'est un individu âgé de 31 ans au volant d'un camion qui a foncé sur la foule qui venait d'assister au feu d'artifice dans la ville de Nice à l'occasion de la célébration de la fête du 14 juillet. Selon des témoins, le chauffard a emprunté l'avenue encombrée de citoyens au volant d'un grand camion écrasant tout sur son passage. Les premières informations sur ce drame parlent d'une dizaine de morts aux environs de 23h dans la nuit de jeudi à vendredi. Au fur et à mesure, le bilan s'est alourdi au fil des heures où les services de police ont parlé de plus de 70 morts et autant de blessés. Le vendredi matin, les Français encore sous le choc ont appris que le dernier bilan officiel de ce drame a fait 84 morts et de nombreux blessés. Selon des témoins, le chauffard est descendu du camion et aurait tiré sur les policiers à l'aide d'une arme de poing avant qu'il ne soit abattu. L'individu abattu a ramené ses secrets avec lui, il aurait été préférable de le blesser et de le prendre vivant afin qu'il soit interrogé sur son sale méfait. Une perquisition a eu lieu dans la matinée de vendredi à partir de 9h30 au domicile du suspect à Nice. Les enquêteurs analysent actuellement le contenu de son téléphone cellulaire. Toujours et selon les services de police, un permis de conduire a été retrouvé dans le camion. La pièce d'identité appartenait à un certain Mohamed Lahouaiej Bouhlel, un Tunisien résidant à Nice. Selon les premières informations, le jeune est connu par les services de police non pour son appartenance à un groupe ou organisation radicale mais pour des affaires de délinquance et de violence. Le mis en cause ne disposait pas d'une fiche «S» de sûreté et était inconnu par les services de renseignements pour radicalisation. Sa dernière interpellation pour des faits de violence remonte au mois de juin 2016 consécutivement à une dispute lors d'un accident de la route. Les dernières informations indiquant qu'il aurait été en instance de divorce avec son épouse avec laquelle il a eu 3 enfants. En plus d'une arme de poing, plusieurs armes factices ont été retrouvées dans le camion. Au niveau de ce camion, il a été retrouvé des armes factices. Interrogés, les voisins de l'individu ont indiqué que le Tunisien qui portait une barbe n'était pas connu comme un islamiste, il ne faisait même pas la prière ni le Ramadhan. Ses voisins ont également ajouté que l'auteur de cette «boucherie» a obtenu un permis de conduire de catégorie «poids lourds», il travaillait comme livreur. L'individu aurait fait également de signalement pour son agressivité à l'encontre de sa famille. S'agit-il d'un accident technique, d'un détraqué ou d'un acte criminel ou terroriste ? Même si les autorités françaises évoquent un attentat terroriste, l'enquête ouverte à ce sujet déterminera les circonstances exactes de ce drame. Toujours et à propos de ce carnage, nous n'avons pas pu connaître si toutefois l'ensemble des mesures de sécurité ont été prises avant, durant et après les festivités des feux d'artifices. A partir du moment que le pays est sous l'état d'urgence, les rassemblements devraient être strictement interdits. Dans le cas échant, un périmètre de sécurité devrait en principe mis en place avec un filtrage des personnes désirant participer à cet évènement. Intervenant après le Conseil de sécurité, le Premier ministre LLfrançais M. Manuel Valls a déclaré, je cite : «La France a été frappée par un attentat terroriste. Le terrorisme est une menace qui pèse sur la France et qui continuera à le faire encore longtemps. La France est un grand pays, elle ne se laissera pas se déstabiliser. Un projet de loi sera présenté au Conseil des ministres pour la prolongation de l'état d'urgence puis devant le Parlement pour abrogation. Un deuil de trois jours a été décrété en France les 16, 17 et 18 prochains. Signalons qu'en plus des Français, plusieurs étrangers dont des Algériens ont étaient tuéS par le «camion fou» à Nice. Au moment on nous mettons sous presse, plusieurs personnes, qui étaient hier sur les lieux, sont portées disparues, ce qui indique que le bilan des victimes pourrait être revu à la hausse.