Le nouveau sélectionneur des Verts, le Serbe Milovan Rajevac a fait part lors de sa première conférence de presse animée jeudi dernier au complexe Mohamed-Boudiaf de son plan d'attaque. Pour une première sortie face aux médias, il semble bien être sur son cheval de bataille et qu'il est en mesure d'atteindre ses cibles. «Même si je n'ai pris aucune équipe depuis 2011, cela ne veut pas dire que j'étais à l'écart du football. Je suivais tous les grands événements du football et j'ai été le conseiller de la Fédération serbe de football», dit-il. Voilà ce qui va permettre de faire taire les mauvaises langues. Il aura, d'ailleurs tout le temps pour le démontrer sur le terrain. C'est un message que nous avons décrypté dans son intervention. «Mon contrat court jusqu'en 2019. L'Algérie est une nation de foot, j'espère que ma présence sera une réussite. Je souhaite faire mieux qu'avec le Ghana en 2010 où j'ai atteint la finale de la CAN et terminé 5e au Mondial sud-africain.» Ces déclarations aussi rassurantes soient- elles ne devraient pas être sujet a des dérapages. On commence déjà à scruter l'horizon, «la CAN, dira-t-il est déjà à nos portes. Nous n'avons pas de temps à perdre, il faut se mettre au travail, nous attellerons à bien préparer le groupe pour aller le plus loin possible et pourquoi pas, remporter le trophée tant convoité par le peuple algérien qui respire le foot.» S'agissant du Mondial-2018, nous avons hérité d'un groupe difficile, mais comme dans le foot, toutes les équipes se valent nous jouerons d'égal à égal, chacun avec ses connaissances et ses expériences de footballeurs... Pas besoin de preuves par trois pour le démontrer. Les Verts connaissent ces chantiers pour les avoir labourés et semés de victoires, mais aussi laissé quelques déceptions. Le Serbe a montré qu'il connaît parfaitement son métier et n'a pas besoin de notices pour avancer vers les buts. Il le disait, lors de cette conférence de presse. Le trophée est convoité, certes mais «nous aussi nous le convoitons». Pas question de lever le pied, au contraire, la victoire est le fruit de tous, pas uniquement de joueurs, c'est le travail de toute la nation. Comment décrocher un excellent résultat sans l'apport des supports qui ont une excellente renommée dans la qualité de l'ambiance qu'ils créent lors des rencontres officielles. La qualité de Serbe s'est faite distinguée dans son discours, il ne fait pas de distinction entre la CAN et la Coupe du monde. Il y a des résultats à réaliser, il faut les réaliser, il n'existe pas de vitesse l'une pour la CAN et l'autre pour le Mondial. La vitesse est la même «j'espère, grâce à l'expérience cumulée avec le Ghana et avec la collaboration de tout le monde, l'Algérie ira en Russie», a-t-il déclaré. Les Verts est une équipe que beaucoup de nations ne souhaiteraient pas affronter. En sa qualité de professionnel, il a eu à entendre ce tope de réactions, ce qui le met encore beaucoup plus en confiance. L'équipe nationale a conquis toutes les régions du monde, même là où sa pratique n'était guère évidente pour des raisons de culture, voire d'ordre climatique. Et ce qui devrait donner plus de consistance à cet optimisme, c'est bien l'entente qui régnera entre lui et son staff technique déjà en place. «Composé des techniciens déjà en place. J'ai discuté avec eux, ce sont des gens compétents que je vais garder, comme j'ai fait avec le Ghana. Dans le staff, il y aura aussi mon collaborateur Kristian Cvijétic. Voilà ce qui est encore rassurant». «Nous allons travailler ensemble durement pour présenter une équipe compétitive pour les échéances à venir. Il y a beaucoup de travail à faire et le plus important est d'avoir un groupe qui sait défendre et attaquer en même temps. Nous allons nous préparer à être conquérants aussi bien à domicile qu'à l'extérieur», avant d'ajouter que la réussite passe obligatoirement par le comportement des joueurs. Je suis persuadé que les joueurs algériens sont disciplinés, déterminés et qui tirent tous dans le même sens avec le soutien du public et des médias qui, selon lui, auront un grand rôle à jouer dans la réussite de l'équipe nationale. Pour les premiers galops sous son contrôle, il soulignera que la liste sera prochainement communiquée des convoqués, lesquels connaîtront ma stratégie et ma philosophie du jeu. Je veux des joueurs qui apportent le plus escompté. Cela ne veut pas dire que je me réserverai uniquement aux professionnels, les locaux seront eux aussi impliqués dans le développement de cette discipline. Je superviserai les joueurs locaux en championnat et convoquerai éventuellement ceux qui méritent de porter le maillot national». Rajevac a précisé tout de même qu'il compte avoir bientôt une discussion avec le Bosnien pour éventuellement obtenir des renseignements de son expérience algérienne. En conclusion, il rassurera les médias, qu'ils auront droit à des informations utiles et des points de presse auront lieu notamment à chaque fin de rencontre... Comme cela se fait de par le monde.