Le nouveau sélectionneur national, le Serbe Milovan Rajevac, semble être bien aiguillé par le président de la FAF. Rajevac ne parle que de qualification au Mondial-2018 de Russie, sachant qu'il s'agit de l'objectif suprême de la FAF. Il a évité de donner des détails sur son contrat qui se termine en 2019 et a éludé les sujets qui dérangent d'autant plus qu'il s'agit de sa première conférence de presse. Rajevac a révélé de prime abord qu'il «rêvait» d'une autre participation à un Mondial, faisant part de sa «volonté de qualifier l'Algérie au Mondial de Russie et faire mieux que le Ghana en 2010». Rajevac qui était entraîneur du Ghana, avait atteint avec ce pays les quarts de finale de la coupe du monde d'Afrique du Sud en 2010. Il a indiqué, à l'occasion sa première sortie médiatique jeudi dernier à Alger, qu'il travaillera dans le sens de qualifier l'équipe nationale au Mondial, allant jusqu'à avouer qu'il préférait la coupe du monde à la coupe d'Afrique des nations. Faire mieux que le Ghana en Russie Au sujet du groupe de l'Algérie pour la qualification au Mondial de Russie, Rajevac a estimé que c'est «le groupe le plus difficile». Toutefois, il a relevé que l'Algérie dispose de moyens humains et matériels lui permettant d'aller en coupe du monde. L'Algérie affrontera dans éliminatoires, le Cameroun, le Nigeria et la Zambie. Rajevac s'est dit aussi «satisfait» des installations du centre technique des équipes nationales de Sidi Moussa qu'il avait visité mercredi dernier. Il compte ainsi mettre à profit l'expérience acquise et cumulée avec le Ghana pour «faire mieux avec l'Algérie» en coupe du monde. Il compte aussi sur la qualité et le niveau des joueurs qui composent l'équipe nationale. Pour Rajevac, ce sont des joueurs qui évoluent dans des championnats européens et ont la possibilité de qualifier l'Algérie au Mondial. Le technicien serbe a fait observer également que l'Algérie est la meilleure équipe en Afrique selon le classement FIFA, affirmant que cette place doit être défendue et conservée. «Nous sommes tenus de nous maintenir à cette première place et surtout ne pas reculer en arrière», a-t-il asséné. Rajevac a affirmé que du fait du statut de l'équipe nationale, celle-ci doit s'affirmer encore et imposer son jeu devant ses adversaires qu'elle affrontera lors des matches de qualification pour le Mondial-2018. Maintien des membres de l'ancien staff technique Pour ne pas chambouler l'organisation établie au sein de la sélection nationale, Rajevac a décidé de maintenir les membres de l'ancien staff technique, à savoir Nabil Neghiz et Yazid Mansouri. Il a insisté sur «la stabilité et la continuité pour réussir dans sa mission de réaliser des résultats en sélection». Il en est de même pour les joueurs, puisque Rajevac compte maintenir le même effectif sans apporter des changements dans l'immédiat. Il a relevé que l'équipe dispose de joueurs talentueux, lesquels ont une expérience et un vécu dont il faut tirer profit. Au sujet du renforcement de l'effectif, il a indiqué avoir discuté avec le président de la FAF sur le cas des joueurs Bennaceur d'Arsenal et Ounas de Bordeaux, susceptibles d'être appelés en sélection. Rajevac a également évoqué la possibilité de promouvoir de jeunes joueurs issus du championnat local, comme il l'avait fait au Ghana, a-t-il dit. Le technicien serbe qui a assisté au match amical Algérie-Irak (2-3) des U23, mercredi soir au stade de Blida, a relevé qu'il y a des joueurs qui peuvent être appelés en sélection. Il a également fait savoir qu'il assistera à des matches du championnat d'Algérie dans le but de superviser des joueurs à même de renforcer éventuellement la sélection. La CAN-2017, un challenge à réussir A une question sur la CAN-2017, prévue au Gabon le mois de janvier prochain, Rajevac a indiqué qu'il faut la préparer dès à présent, avouant qu'il souhaitait décrocher le titre. «Il faut se mettre au travail le plus tôt et ne pas perdre de temps». Pour rappel, l'objectif assigné à Rajevac dans ce tournoi, est d'atteindre au moins la demi-finale. Il a qualifié la CAN-2017 d'un «challenge à réussir». En ce sens, il a précisé que «le plus important c'est le résultat». A ce propos, en réponse à une question sur les problèmes défensifs de la sélection, Rajevac a plutôt mis l'accent sur le collectif. «Il faut marquer des buts, donc attaquer et défendre en masse. Quand il y a une victoire, c'est toute l'équipe qui gagne. A ce titre, j'insiste sur le collectif et la solidarité du groupe». Rajevac a également fait savoir qu'il tenait à la discipline sans pour autant être un dictateur. «La solidarité, l'entente et la discipline au sein du groupe sont des éléments très importants». Il a souligné qu'il doit d'abord faire connaissance avec les joueurs pour pouvoir bien gérer le groupe. Concernant le problème de la langue, Rajevac qui parle le serbe et l'anglais a estimé que le football est un langage universel et que plusieurs joueurs de l'équipe nationale parlent anglais. Il a promis aussi d'apprendre le français pour mieux communiquer avec les joueurs. En attendant, c'est son adjoint et interprète, Kristian Cvijevic, qui assure la traduction.