L'aventure commence pour le technicien serbe Lors de ce point presse, l'ancien sélectionneur du Ghana a dévoilé son projet, ses ambitions et son avis sur la sélection nationale avant d'entamer le mois prochain sa nouvelle aventure. Très attendu avant même son arrivée en Algérie et au lendemain de sa nomination, le nouveau sélectionneur des Verts, Milovan Rajevac, s'est finalement montré très optimiste lors de sa toute première sortie médiatique avant-hier à Alger. Une conférence de presse largement suivie qui a permis aux médias et au grand public algérien d'avoir une idée plus claire sur le coach de l'EN. Lors de ce point presse, l'ancien sélectionneur du Ghana a dévoilé son projet, ses ambitions et son avis sur la sélection nationale avant d'entamer le mois prochain sa nouvelle aventure. En présence de son traducteur et membre de son futur staff technique, le Serbe Kristian Cvijevic, étant donné qu'il ne s'exprime pas en français, Milovan Rajevac a précisé à ce sujet que «je sais aussi que certains joueurs de l'équipe algérienne parlent bien anglais. Cela dit, j'envisage de prendre des cours de Français». Il est utile de préciser que Kristian Cvijevic qui, outre ses responsabilités au sein du staff technique de l'EN A, aura également un rôle à jouer au sein de la DTN, surtout qu'il est spécialisé dans la formation. «J'ai supporté l'Algérie face à l'Allemagne» Le premier sujet abordé par le coach de l'EN était de revenir sur son choix pour l'Algérie et ses ambitions avec les Verts en déclarant d'emblée que «c'est une nouvelle aventure que je veux vivre à fond et réussir de grandes performances. Je veux faire mieux que la cinquième place décrochée avec le Ghana lors du Mondial 2010. L'EN algérienne regroupe des joueurs pétris de qualités. J'ai déjà vécu deux expériences en coupe d'Afrique et en Coupe du monde avec le Ghana en 2010, et je peux dire qu'un Mondial est toujours plus séduisant. J'estime que nous avons les moyens de réussir de bonnes choses avec les Verts. J'ai vu cette équipe jouer lors du Mondial 2014 et je l'ai même supportée face à l'Allemagne et je peux dire qu'elle a manqué de petites choses pour se qualifier, notamment la fraîcheur physique. Pour moi, participer à un Mondial et le réussir serait mon principal objectif, sans oublier la CAN 2017. Je veux gagner cette CAN avec l'Algérie.» «Quant à moi, certes, je suis resté loin des terrains pour un certain temps, mais je ne suis pas resté inactif. J'ai travaillé au profit de la fédération de mon pays en animant des séminaires et en formant des entraîneurs, je suis resté constamment en contact avec le football.» Interrogé sur la future composante de son staff technique, Rajevac annoncera qu'il compte travailler avec le staff en place, en l'occurrence Yazid Mansouri et Nabil Neghiz sans oublier Bolly et Guillaume Marie. «Je préfère gagner cinq fois 1-0 que de gagner une fois 5-0» Par la suite, interrogé sur le groupe des éliminatoires du Mondial 2018, Rajevac répondra qu'«il s'agit du groupe de la mort. Chacune des quatre sélections aspire à se qualifier. La mission sera très difficile. Ce sont des nations de haut niveau, mais on aura notre mot à dire.» Quant à la CAN du Gabon qui approche à grands pas, le technicien Serbe dira que «le match contre le Lesotho sera bénéfique pour moi afin de faire une meilleure prise de contact avec les joueurs. J'ai une idée sur l'effectif actuel. J'ai aussi visionné plusieurs matchs de l'EN. Le temps presse et on doit redoubler d'efforts pour être prêts pour le début des éliminatoires du Mondial et cette CAN 2017. Pour ce dernier match contre le Lesotho, il est très important et on ne doit pas sous-estimer cette équipe». Pour ce qui est de sa future liste, Rajevac dira qu'«elle sera dévoilée au moment opportun. Peut-être que de nouveaux noms seront avec nous, je ne sais pas encore». Concernant sa philosophie de jeu et sa vision pour l'EN, l'ex-sélectionneur des Black Stars dira que «tout le monde estime que la défense est le maillon faible de cette sélection algérienne. Moi, ma philosophie de jeu est simple: les tâches défensives ne sont pas réservées uniquement aux défenseurs, mais c'est tout le monde qui doit contribuer. Ma stratégie avait donné ses fruits lorsque j'entraînais le Ghana, puisqu'on encaissait peu de buts. Je vais faire en sorte de rééditer la même expérience avec l'Algérie. Les équipes que j'ai eu à diriger encaissent peu de buts. Je préfère gagner cinq fois 1-0 que de gagner une fois 5-0 et de perdre ensuite. Parfois, je préfère gagner en jouant mal que de bien jouer et perdre. Quant à la gestion du groupe et ces stars de l'EN, j'ai déjà eu à gérer une excellente sélection du Ghana sans le moindre problème. Le plus important est de savoir imposer le respect, et cela passe par un travail sérieux». «Revaloriser le joueur local» Interrogé sur les joueurs locaux et leur chance d'intégrer l'équipe A, Rajevac répondra que «lorsque j'étais au Ghana, j'ai lancé dans le bain pas mal de joueurs du cru et avec lesquels on a même atteint les quarts de finale du Mondial 2010. Donc, je compte suivre de près le championnat national». Par ailleurs, ayant eu l'occasion d'assister à la défaite de l'EN U23 face à son homologue irakienne (2-3) mercredi dernier à Blida, Rajevac a appelé à soutenir cette équipe et l'encourager avant de se rendre à Rio de Janeiro, jugeant avoir vu le bon et le moins bon du côté algérien dans cette rencontre face à l'Irak et qu'il faudrait faire confiance à cette sélection à l'avenir. Pour ce qui est de la domiciliation des Verts sous l'ère de Milovan Rajevac, ce dernier explique que la sélection nationale devrait continuer à recevoir ses adversaires au stade Mustapha-Tchaker de Blida en précisant que «j'ai évoqué ce sujet brièvement avec le président de la FAF lors de ma visite au stade Tchaker ainsi que le directeur du 5-Juillet. Après le match du Lesotho, on va opter pour le stade où les joueurs se sentiront à l'aise.» «Je vais discuter avec Halilhodzic» Enfin, issus de la même école des entraîneurs, les deux ex-coachs des Verts, à savoir celle de l'ex-Yougoslavie, en l'occurrence Zdavko Rajkov et Vahid Halilhodzic, le technicien serbe a affirmé qu'il n'avait eu aucune discussion avec ce dernier depuis sa nomination à la tête des Verts le 26 juin dernier, et que la dernière fois qu'il l'a rencontré remonte à la CAN 2010 en Angola. Rajevac a précisé tout de même qu'il compte avoir bientôt une discussion avec le Bosnien pour éventuellement obtenir des renseignements de son expérience algérienne. A rappeler que le contrat de Rajevac s'étalera jusqu'à la CAN 2019 prévue au Cameroun, mais que pour lui «mon contrat est celui de la réussite». Bon vent!