Presque un an jour pour jour après la signature de l'accord sur le nucléaire, les Nations unies ont fait un premier bilan d'étape très mesuré du respect de ce compromis historique par les Iraniens qui tranche avec le satisfecit affiché par l'Agence internationale pour l'énergie atomique (AIEA). Le rapport du secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, sera présenté au Conseil de sécurité en réunion publique aujourd'hui. Il dresse un constat «complet, factuel et équilibré» de l'application par l'Iran de la résolution 2231 qui endosse légalement l'accord de Vienne signé entre les grandes puissances (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni, Allemagne) et l'Iran. Il faut lire entre les lignes ce rapport confidentiel de 18 pages pour y voir une critique en creux de la mise en œuvre par l'Iran de l'accord sur le nucléaire. Ce dernier a entériné la levée de la plupart des sanctions internationales contre Téhéran mais lui impose toujours une série de restrictions – pour ne plus dire «sanctions» – et notamment l'interdiction de procéder à des tirs de missiles balistiques capables d'emporter une tête nucléaire ou des transferts d'armements sensibles.