Les chefs des Etats arabes devaient se réunir, tous hier à Naoukchott, en Mauritanie pour le 27e sommet de la Ligue arabe qui se tient dans un contexte exceptionnellement «urgent», imposant d'aller vers une union de force face aux multiples crises et défis qui secouent le monde. Plusieurs absences ont été observées dont le roi de l'Arabie-Saoudite et le président égyptien. Terrorisme, défis sécuritaires et socio-économiques, tels étaient les sujets abordés par les participants à ce Sommet initialement prévu pour deux jours, soit jusqu'à aujourd'hui 26 juillet, mais a été finalement limité à la journée d'hier seulement par faute de manque de temps dans l'agenda des Chefs des Etats arabes, dont certains n'étaient pas présents et étaient représentés par les hauts responsables de leur gouvernement. Les participants ont fait le cap sur les dossiers épineux tels que les conflits en Syrie, Yémen, Lybie et lrak. Des projets de résolution devraient être examinés par les chefs d'Etat des pays membres, en vue du règlement pacifique de ces crises. Les participants devraient discuter d'un plan d'urgence pour mettre fin à ces défis auxquels est confronté le monde arabe. La Syrie devrait voir son siège vide en raison des divergences sur l'attribution de son fauteuil, ainsi son dossier serait étudié en son absence. Comme c'est devenu coutume au fil des années, la cause palestinienne a été notamment au menu de cette rencontre, dans l'espoir de trouver un processus de paix entre la Palestine et le colonisateur israélien. Sur le volet économique, les dirigeants arabes ont étudié des dossiers relevant de la création d'une zone arabe de libre-échange et l'unification des tarifs douaniers. La Mauritanie abrite pour la première fois le sommet arabe depuis son adhésion il y a plus de 40 ans à la Ligue arabe, après la rétraction en février dernier, du Maroc qui devait abriter le sommet en avril à Marrakech. Le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah y a été en tant que représentant du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Cette idée a été proposé lors du précédent Sommet en Egypte en 2015, il s'agit de mettre une force multinationale pour apporte une réponse urgente au fléau terroriste qui ne cesse de prendre de l'ampleur. Le dudit projet devrait être discuté hier à Nouakchott par les membres de la Ligue arabe. Le Secrétaire générale de la Ligue, Ahmed Ben Helli a précisé, dans ce sens, que cette idée est déjà acquise, et qu'il reste seulement à en définir la composition, la nature, ainsi que les aspects liés à sa mise en place. En outre, les participants auraient évoqué une initiative du président soudanais d'engager un investissement agricole arabe dans son pays dans l'objectif d'assurer l'autosuffisance alimentaire arabe, ainsi que sur une stratégie de sécurité en eau de la région arabe, une stratégie de recherche scientifique et technologique et un projet de création d'un centre arabe de coopération et de recherches sur le Sida. Cette rencontre devrait se terminer par l'adoption d'un document dit « Déclaration de Nouakchott », qui devra consacrer une position unifiée des pays de la Ligue arabe sur les dossiers abordés lors de ce sommet. Par ailleurs, en marge de sa présence en Mauritanie pour participer au 27ème sommet arabe, le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel s'est entretenu, hier, avec l'émissaire des Nations unies pour la Libye, Martin Kobler, des derniers développements de la crise libyenne et des efforts visant son règlement. Le haut responsable de l'ONU a précisé, dans une déclaration à la presse que l'entretien s'est déroulé dans un climat franc et constructif et a porté sur les derniers développements de la situation en Libye et permis de tirer profit des orientations de Messahel en ce qui concerne les efforts consentis par l'Algérie pour le traitement de la situation difficile et complexe de la crise libyenne qui nécessite, selon lui « la coordination des efforts des pays voisins ».