Le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdesselam Bouchouareb a appelé, mardi à Djakarta, à un partenariat stratégique pour renforcer la coopération économique entre les pays islamiques. En marge de la 12e édition du Forum économique mondial islamique entamé mardi et qui se clôturera aujourd'hui à Djakarta, capitale indonésienne, le ministre a plaidé, dans son allocution d'ouverture, pour investir toutes «nos énergies afin de provoquer le saut qualitatif et quantitatif dans les relations économiques entre les pays islamiques pour hisser ces relations au rang de partenariat véritablement stratégique, en mesure d'adopter des réponses aux pays islamiques pour dépasser la crise financière actuelle », a-t-on indiqué dans un communiqué du ministère de tutelle parvenu à notre rédaction. Dans ce cadre, Abdesselam Bouchouareb a rappelé, pour l'exemple, les trois contrats signés récemment à Alger entre des groupes algériens et indonésiens pour l'exploitation et la valorisation du phosphate. Il a expliqué qu'«en présence de la volonté commune, du cadre adéquat et de la confiance, nous étions en mesure d'aller très vite vers des partenariats de tailles importantes mutuellement bénéfiques», se félicitant de ce partenariat qui «est l'exemple de la capacité des firmes appartenant à notre espace à travailler ensemble». Dans son discours, le premier responsable du secteur de l'industrie a présenté les dernières évolutions et réformes opérées récemment en Algérie, dont la révision de la Constitution et ses nouveautés dans le domaine économique et le nouveau modèle de croissance économique. Dans ce sens, il a abordé le sujet des nouvelles lois portant sur la promotion des investissements et la normalisation. Par ailleurs, Abdesselam Bouchouareb a mis en exergue la volonté de saisir les opportunités offertes par le marché des produits hallal, dont un règlement technique est en cours de préparation en Algérie, et celui de la finance islamique. D'un autre côté, le ministre a appelé les entreprises internationales présentes au WIEF à s'intéresser au marché algérien et ses opportunités. En marge de sa participation à ce forum de trois jours, le ministre a eu une intense activité officielle, a-t-on révélé par le même document. Ainsi, il a été reçu par le président de la République d'Indonésie, Joko Widodo. Lors de cet entretien, Bouchouareb a souligné «l'excellence des relations politiques qui remontent au soutien de l'Indonésie à la guerre de Libération nationale avant de souligner la disponibilité de l'Algérie à œuvrer à les traduire davantage dans la sphère économique à travers le renforcement du partenariat bilatéral. Le ministre a été également reçu par le président du Tadjikistan, indique-t-on de même source. Par ailleurs, des entretiens ont eu lieu entre Abdesselam Bouchouareb et les ministres indonésiens des Affaires étrangères et des Finances, respectivement, Retno Marsudi, et Mulyani Indrawati. Avec la chef de la diplomatie indonésienne, le ministre a abordé les questions de développement des relations de solidarité, d'amitié et de coopération. Il a également souligné «la volonté commune de rehausser le niveau des relations économiques à celui des excellentes relations politiques». A cet effet, les deux ministres ont souligné «l'impérieuse nécessité de réactiver la Commission mixte de coopération algéro-indonésienne à l'effet d'impulser une nouvelle dynamique à la coopération bilatérale avec un accent particulier sur le commerce et l'investissement, notamment dans les filières industrielles et minières, ainsi que le tourisme». Lors de ses entretiens avec le ministre indonésien des Finances, Bouchouareb a évoqué les efforts déployés par son département ministériel pour «l'amélioration de la compétitivité de l'économie nationale à travers la promulgation de la loi relative à la normalisation et notamment l'introduction de la certification hallal, un domaine où l'Indonésie est un précurseur». Les deux ministres ont aussi abordé les questions liées à la finance islamique. En 2015, le commerce entre les deux pays s'élevait à plus de 456 millions de dollars, rappelle-t-on.