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Débat sur l'application de la peine de mort
Publié dans La Nouvelle République le 12 - 08 - 2016

Après presque dix années de la mort effroyable du petit Kenani Abdenour âgé à peine de dix ans, les assassins ou l'assassin courent toujours. A Mascara, c'est la chasse aux sorcières : retour de la peine de mort, détention perpétuelle, la castration, thérapies forcées... La place publique s'en donne a cœur joie.
A l'époque, de simples citoyens, citoyennes, des jeunes et moins jeunes écœurés par ce crime monstrueux qui a secoué le chef lieu de la wilaya, venus nombreux à la maison de la presse, enfourchent ce cheval de bataille avec tact et exploite cette grave affaire pour demander aux législateurs une nouvelle loi tendant à durcir la répression contre les délinquants sexuels, où la peine de mort est relayée dans ces événements sombres de notre pays. Puisque crime sur un enfant il y a sans aucun doute, peut être serait-il utile d'en profiter au contraire pour réfléchir sur différents aspects, vu que notre pays possède déjà l'une des législations les plus répressives en matière d'infractions et de crimes sexuels. Ici, la société semble chercher à tout prix à intensifier cette douleur, à la rendre inoubliable et définitive où de nombreux messages dans diverses discussions évoquent la vie irrémédiablement perdue de l'enfant Kenani Abdenour âgé a peine de dix printemps et l'ébranlement de sa modeste famille, par des infâmes pervers qui courent les rues, qu'ils sont arrivés à la violence, au viol, au meurtre pour abuser d'enfants sans défense. La protection collective de l'enfant au niveau de la wilaya de Mascara révèle aussi d'autres aspects moins visibles, moins avouables : en particulier, la mauvaise volonté de contrôle social sur les faibles, sur les plus vulnérables, ceux qui ne possèdent pas de chauffeur pour les ramener devant les portes des écoles. Face à cela, un problème de taille, où ces dernières années, les établissements scolaires sont la proie de délinquants, les faits divers et les histoires qui se racontent les familles sont devenues ces derniers temps un cortège effrayant de catastrophes. Pour la majorité silencieuse de la population, ces délits s'expliquent par la détérioration de la situation économique et sociale, l'oisiveté des jeunes et la hausse du crime organisé. Autant d'éléments qui exposent les écoles à des graves problèmes. De fait, aucun établissement, qu'il soit situé en quartier populaire ou dans des zones plus huppées, n'est épargné. C'est en tout cas l'avis des instituteurs, professeurs et parents d'élèves sur l'insécurité qui règne surtout autour des écoles, ou des bambins et enseignants sont régulièrement exposés à des manifestations de violence verbale et physique dans une impunité totale. «Nous interpellons les responsables pour assurer la sécurité des enfants dans l'entourage des écoles car les dispositifs de l'externalisation des services de sécurité dans ces lieux sensibles tardent à se mettre en place. Des postes statiques sont nécessaires pour placer des agents en charge d'intervenir en cas de soupçon pour dissuader les délinquants et rassurer les élèves à l'exemple des pays qui se respectent. Pour une véritable police de proximité», s'indigne un parent d'élève de l'école Albert Camus. Il ne s'agit pas d'isoler l'école, de l'entourer d'une clôture de protection, mais de l'intégrer dans son environnement pour une amélioration de la liaison entre la police et l'école qui demeure une complémentarité dans la lutte contre la criminalité. Pour la majorité des citoyens, hier comme aujourd'hui, le meurtrier s'est attaqué à plus faible que soi, l'homme à la femme, la femme aux enfants, des lâches qui profitent de la faiblesse des enfants, pour assouvir leurs instinct bestiaux, parce qu'ils sont incapables de faire face aux grandes personnes. Pour rappel, plus de 260 enfants ont été kidnappés ou violentés entre 2006 et 2007, d'ailleurs rapportés par les différents médias à l'époque, et ce, suivant un bilan du chargé de l'enfance auprès de la DGSN. Le violeur ou l'agresseur d'enfants ne récidivent pas plus que d'autres criminels, et même plutôt moins ou le chiffre de 260 enfants est éloquent, le preuve abondamment, mais sont oubliés dans la déflagration des indignations pour ne rien faire. Ces pédophiles, au vu du caractère inacceptable de leur passion ont du s'organiser en réseaux clandestins aux ramifications nombreuses, ce n'est pas pour autant que durant ces deux dernières années que ces enlèvements se sont multipliés, ni que tout pédophile blesse ou tue. En revanche, des informations sérieuses qui restent à vérifier ont arboré une adaptation populaire et médiatique à allier à des événements audible à un assortiment de tapages correspondant celles sur les circuits de l'adoption international, l'approvisionnement des reins, voir en matériau humain pour sacrifices rituels, etc. Ces rumeurs, ces peurs, peuvent engendrer des situations très pénibles, et avoir des conséquences désastreuses et les causes en sont, une fois de plus, tous les malentendus, préjugés et peurs qui accompagnent dans notre société le phénomène pédophile. Il est important de souligner que face à l'explosion de la criminalité, les enfants, nos enfants, dans des locaux apparemment anodins à l'exemple des salles de jeux, virtuel et du monde internet, pourtant classées comme des commerces réglementés, ou aucune contribution à la protection ni a la sécurité des bambins qui rencontrent des contenus dangereux, offensants, illégales ou inadaptés. La protection des enfants en ligne dans les divers sites d'Internet dans la wilaya de Mascara s'imposent par des contrôles discrets des services ou brigades mixtes (des cybers patrouilleurs) dans le temps et l'espace, y compris dans les salles de jeux, des lieux privilégiés pour les pédophiles. Enfin, les victimes, des centaines, hésitent très souvent à porter plainte car la procédure de bien de chez-nous n'est pas simple, de plus l'identification de l'agresseur par la victime ne s'opère pas à travers une vitre comme il est d'usage ailleurs, notamment dans les pays avancés, mais à visage decouvert. Ce qui rebute les victimes qui craignent des représailles. Pour les parents d'élèves, un minimum de sécurité doit être inscrit aux abords des écoles de la maternelle et autres établissements de l'enseignement au niveau de la wilaya, car il est inacceptable que si peu d'initiatives soient prises pour identifier et protéger des enfants victimes de violences sexuelles. In fine, que les politiques se mobilisent sur le sujet pédophilie est bien, car, si l'intérêt de l'enfant doit être une priorité, et non une marchandise, dans une Algérie où l'on cherche à régler graduellement les problèmes sociaux, le combat contre la maltraitance des enfants en levant le rideau sur l'abus et l'exploitation sexuels est un combat de base. Pour conclure, il est désormais inexcusable de demeurer insensible ou inerte, puisque la bataille a amorcé et qu'elle ne s'essoufflerait jamais. Le dossier du défunt Abdenour est-il totalement clos ?

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