Le ministre de l'Aménagement du territoire, du Tourisme et de l'Artisanat, Abdelouahab Nouri, a affiché sa déception face à la lenteur de la procédure qui a retardé le lancement des travaux de réhabilitation de la station thermale. Une opération d'envergure pour laquelle une cagnotte de 87 milliards de centimes a été réservée. Elle financera aussi bien l'étude que les travaux. «Je suis profondément déçu de ce que j'ai vu. Les travaux devaient démarrer immédiatement », a-t-il martelé. Le complexe thermal de Hammam Bouhadjar (22 km d'Aïn Témouchent), d'une capacité de 30 chambres et 54 bungalows, a été le premier point de Nouri. Accompagné de Hamou-Ahmed Touhami, wali d'Aïn Témouchent et des principaux responsables locaux du secteur du tourisme, Nouri qui a pris connaissance de l'ensemble des opportunités offertes par le complexe aux touristes et aux curistes, a instruit les responsables de la station thermale de Hammam Bouhadjar d'entamer immédiatement les travaux d'aménagement de cette infrastructure. Il est à noter que les aménagements projetés devraient être lancés en septembre prochain pour une durée de 24 mois. Selon le directeur du complexe, Moualid Mohamed «les travaux se feront par partie à tel point qu'il ne va pas y avoir paralysie des activités de cure et d'hébergement, un préalable qui vise à maintenir le complexe en fonction pour faire des recettes à même de pouvoir payer les ouvriers et les charges diverses». Cependant, selon un autre canal, que l'appel d'offres lancé a été infructueux donc il est évident qu'un second concours devait être lancé en vue de trouver un mieux disant en fonction de l'enveloppe allouée. Dans les coulisses beaucoup de sons de cloches résonnaient différemment à tel point qu'on n'arrive pas à situer les vrais problèmes auxquels se débat le complexe. Pour rappel, cet établissement a bénéficié d'une enveloppe de 870 millions de DA pour l'étude et la réalisation de ces travaux d'aménagement et d'augmentation de ses capacités d'accueil. L'étude effectuée par un bureau d'études espagnol étant achevée et approuvée par l'EGTT, il ne reste plus que la concrétisation desdits travaux. Par ailleurs, le ministre a rappelé que la wilaya d'Aïn Temouchent recense 52 projets d'investissement touristique, dont 30 sont en cours de réalisation et 22 en voie de l'être. Il a annoncé, également, la prochaine inauguration, à El-Oued, d'un village touristique réalisé par l'investisseur Djillali Mehri. Ce dernier doit également lancer un projet de ville touristique entre Oran et Aïn Témouchent. Le ministre s'est montré satisfait du village touristique «Doriane Beach» qualifiant celui-ci de «véritable fierté pour le tourisme national». Cette tournée a permis au premier responsable du secteur du tourisme de s'enquérir de l'état d'avancement du projet du futur hôtel «Eden Stop» d'Aïn Témouchent d'une capacité de 80 chambres. L'hôtel sera opérationnel au dernier trimestre 2017, a-t-on expliqué. Après avoir visité la maison de l'artisanat au chef lieu de wilaya, le ministre s'est rendu à la plage de Rachegoune 1 où il s'est entretenu avec les estivants qui lui ont fait part de leurs doléances relatives aux problèmes de concession des plages, d'absence de sanitaires et des nuisances nocturnes. Au niveau de la plage voisine de Madrid, il a visité la corniche dont l'espace de 17 ha doit accueillir les projets de sept investisseurs. Avant de clôturer sa visite d'inspection, Abdelouahab Nouri s'est rendu au niveau des chantiers de quatre projets d'investissement touristique relatifs à la construction de villages touristiques, d'hôtels et d'un établissement de tourisme. Sur la question de la taxe de passage imposée par la Tunisie aux Algériens qui s'y rendent, le ministre a renvoyé la balle à son collègue des Affaires étrangères.