Le nouveau président de la Fifa Gianni Infantino touchera moins que «les deux millions de francs suisses (1,8 millions d'euros) dont les gens parlent», soit une somme bien inférieure aux émoluments de son prédécesseur Sepp Blatter, a-t-il indiqué hier dans un entretien à un journal suisse. S'il «n'a pas encore été déterminé», le salaire de M. Infantino «sera inférieur aux deux millions de francs suisses (1,8 millions d'euros) dont les gens parlent», a expliqué l'Italo-Suisse de 46 ans au quotidien germanophone Blick. La question de son salaire est scrutée à la loupe depuis les révélations sur l'enrichissement personnel de plusieurs cadres de l'instance mondiale du football, dont Sepp Blatter qui a perçu 3,28 millions d'euros en 2015, selon la Fifa qui l'a précisé en mars. Des premières rémunérations jugées insultantes En juin, des médias allemands ont affirmé que Gianni Infantino avait refusé la rémunération qui lui avait été proposé, la jugeant insuffisante. Les premiers échanges avec la sous-commission de Rémunération, chargée de définir le montant des salaires des cadres de la Fifa, ont été «insultants» et «complètement arbitraires», a expliqué l'Italo-Suisse. Durant les deux premiers mois de son mandat qui a débuté en février, cette commission de trois personnes comptait l'Italien Domenico Scala, président de la commission d'audit et de conformité de la Fifa et personnage central des réformes engagées depuis les révélations des scandales à grande échelle, qui a émergé comme une critique féroce de l'institution. Scala a claqué la porte de la Fifa en mai pour protester contre l'adoption d'une mesure remettant, selon lui, en cause l'indépendance de certains organes de l'institution chargés notamment d'enquêter sur des membres. «Je m'attendais à parler à ces personnes à propos de mon salaire en fonction des lignes directrices et du processus défini, et non à être mis devant le fait accompli par M. Scala sans discussions», a expliqué Gianni Infantino, qui estime que sa rémunération sera définie à la prochaine réunion de la sous-commission, sans Domenico Scala, donc. Gianni Infantino a été blanchi en août par la commission d'éthique de l'instance, après des accusations de violations du code de l'éthique au vu de plusieurs vols d'avion effectués par l'Italo-Suisse et un différend d'ordre contractuel avec la Fifa.