La commission d'éthique de la FIFA a joué un rôle essentiel dans la crise qui a secoué la FIFA en suspendant pour six ans l'ancien président Sepp Blatter et le candidat à sa succession, Michel Platini. Le président de la commission d'audit et de conformité de la FIFA, Domenico Scala, a démissionné hier pour protester contre l'adoption d'une mesure remettant en cause l'indépendance de certains organes de l'institution chargés notamment d'enquêter sur des membres. M.Scala a démissionné au lendemain du 66e congrès de la FIFA à Mexico, où le nouveau président Gianni Infantino a fait adopter un amendement qui transfère au gouvernement de la FIFA le pouvoir de nommer ou de démettre les présidents de la commission d'éthique ou d'audit, «ce qui prive ces organes de leur indépendance» et «détruit l'un des acquis essentiels de la réforme», a dénoncé M. Scala dans un communiqué. Le congrès, qui rassemble l'ensemble des fédérations mondiales, a «donné vendredi au conseil le pouvoir exclusif de nommer ou de démettre de leurs fonctions les membres des organes de supervision indépendants, tels que la commission d'éthique, la commission des recours ou la commission d'audit et de conformité», explique M.Scala. Avec cette décision, il est possible pour le conseil, présidé par Gianni Infantino «d'entraver des enquêtes contre des membres à tout moment, en démettant de leurs fonctions les membres des commissions ou en s'assurant de leur approbation à travers la menace de les renvoyer», dénonce M. Scala. La commission d'éthique de la FIFA, composée de magistrats professionnels, a joué un rôle essentiel dans la crise qui secoue actuellement la FIFA en suspendant pour six ans l'ancien président Sepp Blatter et le candidat à sa succession, Michel Platini. L'amendement adopté vendredi par le congrès de la FIFA n'était pas prévu dans ces réformes et transfère un pouvoir important de l'assemblée de la FIFA au conseil, son gouvernement, dirigé par Infantino.