Les articles scolaires font l'essentiel des produits achalandés par les commerçants dans tous les bourgs du pays, comme chaque année. Superettes, bureaux de tabacs, librairies, grandes surfaces, et même auprès des revendeurs à la sauvette, on ne peut remarquer qu'une pléiade d'articles scolaires. Le hic c'est qu'ils sont hors de portée des bourses des parents. C'est cher, trop cher, rouspètent les clients qui ont plusieurs bambins à scolariser, et plusieurs autres dépenses auxquelles on doit faire face obligatoirement à l'instar des livres et les frais inérants à l'enregistrement des élèves réclamés chaque année par l'administration. La saignée est souvent symbolisée par le rituel de l'égorgement du mouton. Un sacrifice de plus pour les parents qui feront pour la plupart d'entre-eux la passe sur l'achat du mouton, ce qui, dans le fond, n'est pas une mauvaise opération pour la préservation de notre cheptel. Fixée au 4 septembre, cette rentrée a la particularité de proposer des fournitures scolaires d'importation en grande quantité, alors que la politique du gouvernement ne cesse d'appeler à protéger la production nationale en demandant aux Algériens de «consommer algérien». Cet impair aurait dû faire réagir l'UGTA et les autorités en charge de la protection de l'économie nationale, étant donné qu'il a été signalé d'importantes quantités d'articles scolaires importés. Nous savons que les importations d'articles scolaires sont sujets à une autorisation spéciale, après la constitution d'un dossier technique comportant les articles concernés afin qu'ils ne représentent aucun danger pour la santé des enfants amenés à les manipuler. A propos de la spéculation relative aux prix excessifs pratiqués, les responsables du commerce affichent leur impuissance face à l'ampleur titanesque de la tâche à accomplir. Pour se justifier, ils mettent en avant le fait que les pratiques de prix sont libres, oubliant que les prix pour ce genre de commerce sont extrêmement réglementés justement dans les pays qui ont inventé la liberté de marché. Le responsable, et chef de service contrôle des marchés de la direction du commerce de la wilaya d'Alger, Abdelwahab Harqas, a indiqué que le contrôle des marchés de vente de fournitures scolaires a débuté depuis une semaine, affirmant que les inspections aux frontières procédaient au contrôle des produits importés, notamment ceux destinés à l'usage scolaire et ceux fabriqués en plastique. Concernant la hausse des prix des articles scolaires sur les marchés et magasins de la capitale, le même responsable a soutenu qu'il n'était pas possible de contrôler le phénomène. Le marché étant libre, le contrôle concerne le suivi de la facturation des marchandises dont l'absence expose les auteurs à des poursuites judiciaires.