Ils ne ratent aucune opportunité Même si le nombre d'étals proposant ces articles a reculé, ces produits restent dominants dans l'activité des vendeurs à la sauvette. Rien ne leur échappe. Les revendeurs à la sauvette s'adaptent à toutes les occasions. à l'approche de la rentrée scolaire, les articles scolaires refont leur réaapparition aussi bien dans les marchés populaires que dans les grandes surfaces où ils participent à l'achalandage commun au niveau de la capitale, mais à des prix que les Algérois estiment, comme chaque année, hors de portée. A quelques jours du grand retour des écoliers à leurs bancs d'études, fixé au 4 septembre, les ruelles de la place des Martyrs, au coeur de la capitale, ont fait le plein de fournitures scolaires. Même si le nombre d'étals proposant ces articles a reculé par rapport à l'année dernière, ces produits restent dominants dans l'activité des vendeurs à la sauvette qui organisent notamment leur commerce en fonction des grands évènements. Leurs cris s'élèvent de même, qu'à Bab El Oued, rue Meissonier, ou rue Belouizdad pour attirer le maximum de clients parmi les parents à la recherche des bonnes affaires, c'est-à-dire des fournitures scolaires à des coûts moindres que ceux affichés au niveau des librairies et des grandes surfaces commerciales. Un parent d'élève approché à la place des Martyrs confie qu'un cartable doté de toutes les fournitures nécessaires pour son fils scolarisé au primaire lui était revenu entre 2500 et 3000 DA. Le prix du même lot dépasse ce prix de près de 1500 DA dans les magasins spécialisés, a-t-il dit. Les cartables, les sacs à dos, les crayons de couleur sont en effet particulièrement touchés par la hausse des prix. Pour un cartable rempli de fournitures scolaires nécessaires à un élève de première année primaire par exemple, les prix varient entre 2500 DA et 3000 DA. Pour la qualité moyenne, c'est entre 3500 DA à 4000 DA. Le prix du même cartable avec des fournitures de bonne qualité s'élève à pas moins de 5000 DA. Une ménagère n'a pas manqué d'afficher son étonnement après avoir constaté que la flambée des prix avait atteint les étals de Bab el Oued connus pour offrir des articles scolaires à des prix imbattables comparés aux marchés de la capitale. Les trousses sont proposées à 100, 150, 200 et parfois même à 500 DA et les gommes varient entre 20 et 70 DA, sans omettre les crayons de couleur, dont les prix oscillent entre 50 et 400 DA la boîte. «Ma fille voulait une trousse à l'effigie de Masha, figurine de dessins animés, mais je ne l'ai pas achetée car elle coûte 450 DA, tant pis pour ma fille», regrette cette mère de famille. Les prix des tabliers et des cartables scolaires varient selon la qualité des produits, ont expliqué des propriétaires de librairies de l'avenue Hassiba Benbouali. Les tabliers peuvent atteindre, voire dépasser les 1500 DA. Le chef de service contrôle des marchés de la direction du commerce de la wilaya d'Alger, Abdelwahab Harqas, a indiqué que le contrôle des marchés de vente de fournitures scolaires a débuté depuis une semaine déjà et se poursuivra jusqu'à la fin de la semaine prochaine, soit la veille de la rentrée scolaire. Il a affirmé que les inspections aux frontières procédaient au contrôle des produits importés, notamment ceux destinés à l'usage scolaire et ceux, fabriqués en plastique, dont l'autorisation d'importation n'est délivrée que sur présentation d'un dossier technique. Concernant la hausse des prix des articles scolaires sur les marchés et magasins de la capitale, le même responsable a soutenu qu'il n'était pas possible de contrôler le phénomène. Les annonces de cours de soutien pour les élèves des trois cycles d'enseignement sont affichées partout à Alger. Les pages des réseaux sociaux sont investies par des campagnes de solidarité organisées pour la collecte de fournitures et de cartables scolaires au profit des enfants orphelins et démunis, à travers des publications invitant les internautes à concourir à l'aboutissement de cette initiative qui semble trouver un bon écho. Dans ce sens, l'Association «Kafel El Yatim» veille à travers sa page Facebook à associer un maximum d'internautes à sa campagne de solidarité avec les orphelins, à l'approche de la rentrée scolaire. «Kafel el Yatim» aspire à collecter 2400 cartables scolaires au profit des orphelins qu'elle a recensés, a indiqué le président de l'association, Hebaina Mohamed, soulignant que le recours aux réseaux sociaux a permis de vulgariser la campagne et de promouvoir l'action de terrain. L'Association a atteint jusqu'à présent 60 à 70% de son objectif en termes de nombre de cartables à distribuer, a déclaré le même responsable à l'APS. Plusieurs autres associations caritatives activant à Alger, telles «Nass el Khir» et «1,2,3 viva l'Algérie» ont choisi les réseaux sociaux pour la collecte de dons, de fournitures et cartables scolaires. Par ailleurs, les annonceurs de cours de soutien particuliers, enseignants, écoles et autres associations rivalisent d'imagination pour attirer le maximum de candidats à ces prestations.