Selon la déclaration faite lundi par Ghomri, le directeur de l'Agence de soutien à l'emploi des jeunes (ANSEJ) de Chlef lors d'une conférence de presse animée au siège de l'Agence, cette entité a été à l'origine de l'ouverture de quelque 147 postes d'emploi grâce à la création de 84 micro-entreprises depuis le début de l'année 2016 à travers toute la wilaya. En effet, durant les sept premiers mois 2016, les principaux indicateurs de l'Agence ont enregistré, selon le même conférencier, une baisse par rapport à la même période de l'année précédente où 273 micro-entreprises ont été créées dans le cadre de l'ANSEJ, faisant un impact d'emploi de 419 nouveaux postes de travail directs. Cette baisse s'explique par «les nouvelles orientations du dispositif édictées par l'Agence, en termes d'activités à financer, de filières ou de secteur d'activité à prioriser et du privilège accordé aux jeunes diplômés à travers un accompagnement particulier», précise Ghomri. De plus, les projets financés durant la première moitié de l'année 2016 ne représentent que 01% du nombre et du montant global des projets financés depuis la création de l'Agence en 1998 jusqu'aujourd'hui. 54% des projets ont été financés durant la période allant de 2011 à 2015. Selon le directeur de l'Agence de Chlef, un pic est enregistré en 2011 et 2012. Cela s'explique, selon le même interlocuteur, par la mise en œuvre des nouvelles mesures prises lors du Conseil interministériel du 22 février 2011 et en application du décret exécutif n° 11-103 du 6 mars 2011 modifiant et complétant le décret exécutif n° 03-290 du 6 septembre 2003 fixant les conditions et le niveau d'aide apportée aux jeunes promoteurs. À titre comparatif, durant l'année 2012, il a été créé 1 388 micor-entreprises générant 2 737 nouveaux postes d'emploi directs. Le nombre global de postes de travail créés via ce dispositif d'emploi de jeunes est de 19 715 depuis la création de l'agence locale de l'Ansej à ce jour. Quant aux projets financés par secteur d'activité, le premier responsable de l'Ansej Chlef précise que la part des quatre secteurs, à savoir l'agriculture et pêche, bâtiments-travaux publics et hydrauliques (BTPH), industrie et maintenance, et artisanat, elle représentait 19% du financement global de l'ANSEJ à fin 2010. Ce taux est passé à 73 à la fin 2015. De plus, le taux de financement du secteur des services est en nette régression passant de 80% en 2011 à 17% durant les sept premiers mois 2016. Ces taux s'expliquent par les nouvelles orientations de l'ANSEJ visant la diversification des activités des jeunes promoteurs dans le sens des priorités retenues par le programme gouvernemental en matière de développement de filières spécifiques à l'image de l'industrie, l'agriculture, l'environnement, les technologies de l'information et de la communication TIC, tourisme. «Selon les directives du Premier ministre et du directeur général de l'Ansej, le dispositif doit être orienté vers des activités créatrices de richesse et d'emploi à l'effet de contribuer à la réduction du chômage et de la facture des importations», dévoile notre interlocuteur. Et d'enchaîner : «Le même dispositif est orienté vers l'attraction des jeunes diplômés qu'ils soient de l'enseignement supérieur ou professionnel.» Les chiffres et statistiques avancés illustrent bel et bien ces nouvelles orientations du dispositif. En effet, le taux des projets dont les promoteurs financés sont issus de la formation professionnelle a augmenté de 2011 à 2015 et à durant les sept premiers mois 2016. De même, le taux des promoteurs universitaires augmenté de 2011 à 2015 et durant les sept premiers mois 2016. Concernant les projets financés au profit des femmes, le taux relatif à cette catégorie a connu une importante progression passant en 2011 à 20% au courant des sept premiers mois 2016. Pour ce qui est des conventions signées avec les différents partenaires économiques, l'ANSEJ de Chlef recense 8 micro-entreprises effectives spécialisées dans les TIC qui travaillent en étroite collaboration avec Algérie Télécom depuis 2015 alors que 7 autres dossiers sont en voie de financement. 22 autres micro-entreprises spécialisées dans la plomberie et les travaux de canalisations ont eu des plans de charge auprès de l'Algérienne des eaux. D'autres micro-entreprises ont signé des conventions avec l'Office de promotion et de la gestion immobilière par le biais de l'ANSEJ. Cela s'insère dans le cadre de la statégie du ministère de la tutelle pour l'encouragement de la création de projets innovants et de qualité et à forte valeur ajoutée (TIC et start-up) à travers un accompagnement spécifique réservé aux diplômés et aux jeunes issus de l'émigration. Le recouvrement, ce maillon important et primordial de l'ANSEJ, est devenu le cheval de batail. Selon le directeur, il existe différentes conduites à tenir en cas de retard de paiement, de faillite ou autre. «Le taux de recouvrement des échéances dues à l'ANSEJ à la date d'aujourd'hui est de 52%, le reste des prêts étant en contentieux», avance le directeur. Sur les 996 307 817 DA, les fonctionnaires de l'Agence locale de l'ANSEJ ont pu recouvrer 515 928 143 DA. Le dispositif mis en place pourrait permettre de faire doubler ou même tripler le nombre d'emploi dans les mois à venir, prévoit le même responsable. On s'attend à la création de quelques centaines d'emploi à la fin de l'année 2016. Même les dossiers ont été allégés, la procédure d'inscription du projet a été numérisée. Le jeune promoteur n'a qu'à s'inscrire sur le site de l'ANSEJ avant de prendre un rendez-vous et se rendre à l'Agence pour déposer un seul formulaire. L'unique contrainte pouvant être à l'origine de retard a trait au fait que les institutions bancaires devant avaliser les projets présentés par l'ANSEJ ont toutes leur siège à Chlef, ce qui nécessite parfois des délais supplémentaires. «Mais ces délais ne peuvent pas excéder 60 jours. Pour faciliter la procédure et accélérer la cadence d'attribution des crédits, c'est un fonctionnaire de l'Agence qui se constitue intermédiaire entre le jeune promoteur et la banque», rappelle le conférencier. Il a enfin rappelé que l'objectif de ces dispositifs était d'abord de permettre aux jeunes d'acquérir de l'expérience et d'améliorer leur employabilité.