Avant la fin du 2e semestre 2016 sera lancée la consultation pour le choix des entreprises appelées à réaliser les travaux d'achèvement de l'autoroute Est-Ouest. Il s'agit notamment du dernier tronçon Dréan-El-Kala dont le chantier a été maintes fois suspendu pour être définitivement abandonné par Cojaal, l'entreprise nippone, tout autant que d'autres travaux de pénétrantes, rocades, contournements, tunnels, aires annexes et autres ouvrages exceptionnels. Le bénéfice de pareille reprise décidée par le ministère des Transports et des Travaux publics sous l'impulsion de Boudjema Talaï est important au plan socioéconomique. Outre la réduction des accidents sur les différentes routes nationales, il y a celle de la liaison entre les régions avec l'important gain de temps et d'argent pour le transport routier, la création de richesses et de postes d'emploi. Cette reprise des travaux sur l'autoroute Est-Ouest a été confirmée par le même ministre. Contacté, Boudjema Talaï a affirmé que «l'Agence nationale des autoroutes va lancer prochainement la consultation pour le choix des entreprises algériennes qui vont être chargées de la réalisation des travaux restant de l'autoroute Est-Ouest». Il était temps que le ministère des Transports et des Travaux publics rouvre ce dossier en veilleuse depuis des années. Pour arriver à maturation, il avait fallu bien des sacrifices et, par les tentatives infructueuses de recherches d'investisseurs, attendre la décision historique du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, pour la prise en charge par l'Etat de ce projet indispensable au développement économique et social du pays. Il connaîtra un début de concrétisation dès début 2007. Il avait été entamé avec la réalisation des premiers tronçons du projet portant sur les contournements de Blida, Alger, Bouira et Constantine. Et c'est, précisent les décideurs, pour chercher une meilleure efficience dans la prise en charge des missions de service public autoroutier que le gouvernement a créé l'Agence nationale des autoroutes (ANA) héritière de l'Algérienne des autoroutes (ADA). C'est ainsi que fin 2010, en visite de travail et d'inspection de la section autoroutière de l'Est (53 km) sur un site à l'intersection des wilayas de Annaba, Guelma, El-Tarf et Skikda, Amar Ghoul, alors ministre des travaux publics, a déclaré : «L'autoroute Est Ouest sera ouverte à la circulation automobile dans sa totalité des 1 216 km avant la fin de l'année en cours avec 3 118 ouvrages d'art, 2 281 autres hydrauliques, 713 ponts, 124 viaducs, 14 tunnels, 76 échangeurs et 128 aires annexes, ce projet est appelé à assurer la liaison entre les frontières algéro-tunisiennes via la wilaya d'El-Tarf à l'est et celles algéro-marocaines via Tlemcen à l'ouest, en traversant 24 wilayas. Selon ses concepteurs, cet axe routier permettra également de relier tous les pôles économiques et de développement situés sur la côte ainsi que les Hauts-Plateaux à travers des pénétrantes et des raccordements. Appelé à être achevé, pour une grande partie, fin 2011, le projet en question a été confronté à une multitude de difficultés dans sa réalisation. Ce qui n'a pas empêché le même ministre d'annoncer que «l'autoroute Est-Ouest à 95% réalisée et créatrice de 200 000 postes de travail reflète l'engagement de l'Etat algérien quant à la réalisation d'un moyen de communication routier à même de relier la Tunisie, l'Algérie et le Maroc voisins. Malgré les difficultés rencontrées à différents niveaux pratiques, notre département ainsi que ses différents partenaires engagés dans la réalisation ont fourni des efforts pour être au rendez-vous». C'était en 2010, année durant laquelle avaient surgi les problèmes de paiement du groupe chinois Citic Crcc. Ils avaient été suivis par l'arrêt total des travaux. Ce qui, aux yeux de l'opinion publique, a discrédité Amar Ghoul. Tout ceci semble avoir été balayé par son successeur Boudjemaa Talaï. Il a tenu à préciser que «les travaux d'achèvement de l'autoroute Est-Ouest seront réalisés avec des moyens nationaux. J'y veillerai personnellement». Des engagements du genre, ce ministre en a fait en diverses occasions. Leur concrétisation dans la matérialisation des projets nombreux en charge de son département permet de dire que la consultation permettra de procéder à une analyse comparative des différentes alternatives envisageables pour l'achèvement de ce mégaprojet d'autoroute Est-Ouest. Il est également dit que les entreprises retenues devront répondre aux dispositions d'un cahier des charges précis sur l'état actuel des chantiers ciblés et les besoins auxquels ils sont censés répondre.