Le 1er forum parlementaire algéro-français s'est achevé hier dans la capitale française après deux jours de travaux. Les présidents des deux Chambres se sont engagés à donner un nouvel élan aux relations entre l'Algérie et la France. Comme on le sait, la coopération entre le conseil de la nation et le Sénat français rentre dans le cadre de l'accord signé à Alger au mois de septembre 2015, lors de la visite de M. Gérard Larcher en Algérie. La création de cet accord entre les deux hautes Chambres consiste à donner un nouveau élan aux deux pays en matière d'échanges politique, économique et sécuritaire. Dans une déclaration à la presse, le président du sénat français a fait part de son «très, très grand plaisir» de recevoir le président du conseil de la nation algérien, M. Abdelkader Bensalah. Gérard Larcher devait souligner l'importance de cette visite en mesure de permettre aux deux Chambres de donner un nouvel élan aux relations entre les deux pays. «Cette rencontre marque la contribution à la diplomatie parlementaire aux relations entre nos deux pays. La relation de diplomatie parlementaire ne se substitue pas pour moi à la diplomatie d'Etat, et d'Etat à Etat. Elle l'approfondit, l'intensifie et, j'ose le dire, l'humanise, au travers des rapports personnels», a-t-il affirmé. Comme nous l'avons donné dans notre précédente édition, la coopération sécuritaire et la lutte antiterroriste étaient au centre des discutions entre M. Abdelkader Bensalah et M. Gerard Larcher. Les deux présidents ont déclaré vouloir renforcer leur coopération dans la lutte contre le terrorisme, notamment à travers une collaboration plus importante entre les services de renseignement et un contrôle plus accru des frontières. Les deux pays veulent également mettre en place des programmes de coopération de développement économique et social et politiques pour mettre en place un système de dé-radicalisation efficace. A ce titre, le président du sénat français a évoqué le rôle que joue l'Algérie dans la lutte antiterroriste. Reprenant une formule de M. Ramtane Lamamra à ce sujet, le président du sénat a indiqué que l'Algérie est exportatrice nette de stabilité, que ce soit au Mali, en Libye ou dans le cadre de la coopération apportée à nos amis communs de la Tunisie», affirme Gérard Larcher. La coopération devra également se renforcer dans le domaine économique. Gérard Larcher espère la mise en place d'un «partenariat ambitieux» fondé sur des stratégies de co-développement sur le long terme. La relance d'un dialogue intra-méditerranéen sera aussi au sujet des discussions. Il se fondera sur des cadres existants, notamment le 5+5, qui réunit 5 pays occidentaux dont la France et les 5 pays de l'Union du Maghreb arabe. «La Méditerranée nous sépare, mais elle nous réunit aussi. (...) Je pense que nos deux assemblées peuvent jouer un rôle moteur de cette ambition retrouvée».