Les travaux du premier Forum algéro-français de haut niveau entre le Conseil de la nation et le Sénat français s'est ouvert hier à Paris. La lutte antiterroriste, la coopération économique et commerciale étaient au centre des discussions entre les président des deux chambres du Parlement des deux pays. Intervenant au début des travaux, le président du Sénat français, Gérard Larcher, a affirmé qu'avec l'Algérie, la France peut trouver des réponses au fléau du terrorisme qui menace aujourd'hui, le monde entier. M. Larcher a reconnu que son pays a «trop mal perçu» la lutte implacable de l'Algérie contre le terrorisme au cours des années 1990. Le président du Sénat n'a pas manqué d'ajouter que les relations bilatérales entre les deux pays ne sont pas «tributaires» d'une majorité politique ou de partis, soutenant que «ce n'est pas l'affaire de la droite, de la gauche ou du centre». Pour lui, la France et l'Algérie ont ouvert ensemble «une nouvelle ère» dans leurs relations et que face aux défis économiques, elles «doivent cheminer ensemble». Il a rappelé, par ailleurs, durant sa dernière visite en Algérie, septembre 2015, l'audience que lui a accordée le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, au cours de laquelle, a-t-il dit, «j'ai apprécié sa sagesse, son sens de l'Etat, nourri par sa longue expérience, et son analyse des situations dans le monde qui est hors pair». De son côté, le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, a affirmé dans son allocution que l'Algérie et la France travaillent «étroitement» dans la lutte antiterroriste, notamment dans la résolution «pacifique» des conflits au Sahel. «La menace terroriste est «plus préoccupante» au niveau de la bande sahélo-sahélienne et nécessite la poursuite du dialogue et la coopération entre l'Algérie et la France», a-t-il ajouté. Pour le président du Conseil de la nation, le terrorisme est «l'une des plus graves menaces» à la paix et à la sécurité dans «notre région et dans le monde». «On a encore à mémoire les images des actes barbares qui ont endeuillé la France, des actes criminels et lâches que mon pays a condamnés avec rigueur tout en affirmant sa solidarité avec le peuple français ami.» En plus de la lutte antiterroriste, Abdelkader Bensalah a évoqué le domaine de la coopération économique entre l'Algérie et la France. «Nous devons dépasser l'aspect commercial et favoriser l'investissement et davantage l'investissement productif, le transfert technologique et la réalisation de pôles de compétitivité et de centres d'excellence», a-t-il souligné. Il a indiqué à cet effet que les entreprises françaises, «qui ont une bonne connaissance de l'économie algérienne et qui sont favorisées par des facteurs propres aux relations particulières» entre les deux pays, «sont les mieux placées pour saisir les nombreuses opportunités rendues possibles par l'énorme programme de développement en cours en Algérie, et ce à travers des partenariats gagnant-gagnant».