Le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, a affirmé lundi à Paris que l'Algérie "a changé" et souhaite développer une économie "prospère". "L'Algérie a changé et change ses textes pour devenir plus attractive et nous souhaitons développer une économie prospère chez nous", a-t-il souligné lors d'un point de presse organisé au Sénat français, conjointement avec son homologue, Gérard Larcher. "En plus de la bonne relation sécuritaire, nous souhaitons développer une économie prospère chez nous et donner l'occasion aux entreprises françaises d'investir en Algérie. Nous avons modifié nos textes. Ils sont maintenant plus attractifs pour inciter les investissements et donner une impulsion au développement de la coopération économique entre les deux pays", a-t-il précisé, soutenant que les deux pays doivent "faire un pas en avant et dans le bon sens". Le président de la chambre haute du parlement algérien a expliqué, qu'à travers le 1er forum parlementaire, les membres du Conseil de la nation présents, issus même de l'opposition, sont "venus pour construire et consolider les relations entre les deux pays et entre les deux peuples". Sur le plan sécuritaire, il a plaidé pour la poursuite des efforts dans la lutte antiterroriste, saisissant cette occasion pour réitérer la condamnation de l'Algérie des actes terroristes qui ont visé la France depuis 2015. "Nous exprimons notre soutien et solidarité avec les familles touchées par ces actes barbares", a-t-il ajouté, rappelant que l'Algérie avait "seule" subi le terrorisme pendant une dizaine d'années. Pour sa part, le président du Sénat français s'est félicité de la tenue "pour la première fois dans l'histoire des deux pays" d'un forum des deux chambres hautes. "La visite officielle de M. Bensalah marque la diplomatie parlementaire qui ne se substitue pas à la diplomatie des Etats mais l'approfondie, la densifie et l'humanise à travers des rapports personnels entre des parlementaires", a-t-il estimé, soulignant que ce forum "témoigne de la qualité" des relations entre l'Algérie et la France. Il a indiqué qu'au cours de la première séance des travaux de la matinée, qui se déroulent à huis clos, les eux parties ont échangé les analyses sur les préoccupations et les défis qui concernent les deux pays. Se référant à une citation d'un ministre algérien sans le nommer, Gérard Larcher, selon laquelle "l'Algérie est exportatrice nette de stabilité", il a soutenu que cela se constate sur le terrain que ce soit au Mali ou en Libye. Il a indiqué par ailleurs que le Conseil de la nation et le Sénat français "peuvent jouer un rôle moteur" dans l'espace méditerranéen pour établir un dialogue inter-méditerranéen pour la paix et la stabilité. Par ailleurs, les travaux du 1er Forum algéro-français de haut niveau entre le Conseil de la nation et le Sénat français, ouverts par les présidents des chambres hautes des deux pays, se sont poursuivis lundi après-midi à huis clos et devront être clôturés en soirée. Dans la matinée, les deux délégations se sont échangées leurs points de vue et analyses sur le terrorisme, la radicalisation et l'islamophobie et, au cours de la séance de l'après-midi, les questions économiques et le développement de la coopération économique entre les deux pays seront au menu. Dans son allocution d'ouverture, le président du Conseil de la nation a affirmé lundi à Paris que la coopération économique, entre l'Algérie et la France, doit dépasser l'aspect commercial et favoriser l'investissement. "La situation est donc propice pour donner un nouvel élan à la coopération économique bilatérale. Une coopération qui doit dépasser l'aspect commercial et favoriser davantage l'investissement productif, le transfert technologique et la réalisation de pôles de compétitivité et de centre d'excellence", a-t-il souligné. Il a indiqué à cet effet que les entreprises françaises, "qui ont une bonne connaissance de l'économie algérienne et qui sont favorisées par des facteurs propres aux relations particulières" entre les deux pays, "sont les mieux placées pour saisir les nombreuses opportunités rendues possibles par l'énorme programme de développement en cours en Algérie, et ce à travers des partenariats +gagnant-gagnant+".