Intervenant à l'issue de l'entretien qu'il a eu avec le président du Conseil constitutionnel français M. Laurent Fabius, le ministre de la Justice, garde des Sceaux a déclaré que la lutte antiterroriste ne pourrait pas se faire uniquement sécuritaire. «Nous avons évoqué les moyens à mettre en branle dans la lutte antiterroriste qui ne doit pas être seulement sécuritaire. Il faut que la lutte soit globale», a-t-il ajouté. M. Louh a indiqué qu'il a été chargé par le président du Conseil constitutionnel français de transmettre ses «sincères» salutations au président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika. Il a expliqué que la vision de l'Algérie, dans ce domaine, est «globale» qui englobe les aspects sécuritaire, économique, social et politique, notamment à travers la réconciliation nationale initiée par le président de la République. «Nous avons discuté des défis communs et d'intérêt commun comme la lutte contre le terrorisme et le crime organisé transnational», a-t-il ajouté, soulignant que les discussions à ce sujet étaient «très importantes». Par ailleurs, le ministre de la Justice, qui est en visite de travail en France, a indiqué que la rencontre qu'il avait eue avec Laurent Fabius était «très fructueuse» au cours de laquelle les deux parties ont examiné «les questions d'intérêt commun, dans le domaine juridictionnel et constitutionnel». «L'entretien a porté également sur les possibilités de coopération concernant les systèmes juridiques et constitutionnels des deux pays et l'échange des expériences sur le plan juridique et constitutionnel en relation avec les réformes initiées par le président de la République et concrétisées dans le dernier amendement de la Constitution», a-t-il précisé, indiquant avoir aussi examiné les moyens de consolider les relations des deux pays «basées sur l'égalité et la solidarité». Pour sa part, le président du Conseil constitutionnel français a relevé l'amitié «forte» qui existe entre son pays et l'Algérie, à l'issue de l'entretien «très chaleureux comme le sont les relations entre l'Algérie et la France». «Nous avons parlé des questions de justice dans deux pays et de l'amitié entre l'Algérie et la France qui est forte à laquelle je suis très attaché», a-t-il dit, ajoutant que l'essentiel de la conversation a porté sur les questions juridictionnelles dans les deux pays. «Il y a eu en Algérie une réforme de la Constitution importante, maintenant elle est en train d'être appliquée», a-t-il rappelé, soulignant que les deux pays ont «souvent des Constitutions avec des évolutions assez voisines à travers lesquelles nous avons partagé nos expériences».