Le cannabis est la drogue la plus utilisée (3,61%) chez les 15-17 ans qui ont été concernés par une enquête sur la prévalence de l'usage du tabac, alcool et des autres drogues en milieu scolaire (CEM-lycées), réalisée en avril dernier, selon un document de l'Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie. «Les prévalences au cours des 12 derniers mois de la date de référence, montrent que le cannabis est la drogue la plus populaire (3,61%) chez les élèves âgées entre 15 et 17 ans concernés par l'enquête, suivie de l'ecstasy (1,9%)», note le document rendu public mardi lors d'un séminaire consacré à la présentation des résultats de cette enquête. La même source a précisé que «la cocaïne et l'héroïne sont peu présentes dans l'échantillon et que les sychotropes représentent 2,28% et sont en fait les deuxièmes en popularité chez les 15-17 ans après le cannabis». «La consommation de plusieurs substances (2 et plus) est une pratique essentiellement masculine avec 6,6% contre 0,3% pour les filles. Les consommateurs de cannabis sont pour la plupart (62%) des consommateurs de tabac et de boissons alcoolisées et parmi les consommateurs de tabac qui n'ont pas consommé d'alcool, 13 % ont pris du cannabis», précise le document. S'agissant de la population enquêtée (tous âges confondus), l'enquête a révélé que 2,72% de l'effectif enquêté utilise le cannabis, 9,32% la cigarette et 1,95% consomme les boissons alcoolisées. L'enquête initiée par l'office, a été réalisée sur le terrain durant la période allant entre le 17 et 21 avril 2016, par le Centre national d'études et d'analyses pour la population et le développement (CNEAP) sous forme d'un questionnaire comptant 119 questions. Il s'agit d'une enquête d'envergure nationale sur la base d'un échantillon de 12 103 élèves représentatif des élèves répartis sur 240 classes de CEM et 186 classes de lycées au niveau de 46 wilayas. Cette enquête scolaire qui vient après l'enquête épidémiologique nationale chez les ménages, réalisée en 2010 sur la prévalence de la drogue chez les habitants de la tranche d'âge 12-65 ans. A cette occasion, le directeur général de l'office, Mohamed Benhalla, a souligné que la stratégie de prévention et de lutte contre l'usage de ces substances, particulièrement la drogue, doit être affinée avec le concours des différents secteurs concernés. Tabac : position unifiée des Etats africains Les participants aux travaux de la réunion de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour la région Afrique sur la lutte antitabac, ont décidé mardi à Alger d'unifier leur position en prévision de la Conférence des parties à New Delhi en novembre prochain. Les pays africains ont décidé d'unifier leur position en matière de lutte contre le tabagisme dans la région en prévision de la Conférence des parties qui se tiendra à New Delhi en novembre prochain, a précisé le représentant du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. Les participants à cette réunion, tenue à Alger les 10 et 11 octobre, ont recommandé de tirer avantage de l'expérience algérienne en matière de lutte antitabac, de renforcer l'engagement politique des gouvernements des pays de la région et de s'attaquer aux difficultés qui entravent cette lutte. Les participants, représentant 47 Etats africains, ont salué l'expérience algérienne relative à l'ouverture d'un centre des urgences médicales au CHU Mustapha-Pacha (Alger) avec un financement tiré des recettes de la taxe sur le tabac, la qualifiant d'expérience «réussie». Les participants ont également convenu des moyens pour prévenir le tabagisme en Afrique et élargir les programmes de prévention à plusieurs secteurs en s'inspirant de l'approche algérienne d'installation d'un comité intersectoriel présidé par le Premier ministre. Les participants ont, par ailleurs, appelé à trouver des solutions aux problèmes qui entravent la lutte antitabac, dont la question du financement et le manque de compétences, de formation et d'engagement des gouvernements. La Conférence de New Delhi s'attellera à la définition des modalités de coopération pour aider la région dans sa lutte contre ce fléau.