Le match du Cameroun a fait non seulement beaucoup de mal à l'équipe nationale mais au football algérien également. Le linge sale est désormais lavé sur la place publique. Par médias interposés, les acteurs principaux du football national se livrent à un combat spectaculaire auquel nous nous sommes habitués certes, mais qui illustre parfaitement la situation dans laquelle s'est enlisé le football algérien. Il a suffi d'un seul faux-pas à Blida pour que ces acteurs dégainent et tirent sur tout ce qui bouge. Sans tirs sommation ni avertissement au préalable. Des tirs groupés sur une même cible, considérée, à tort ou à raison, comme étant le mal de cette discipline. L'occasion leur était propice pour descendre en flamme cette cible et ainsi prendre leur revanche de la manière la plus ébruitée. Sans pour autant arriver à lui porter l'estocade car la cible reste toujours debout, refusant de plier genou ni même se dérober pour éviter le face-à-face. Dans ce désolant spectacle, récurrent et stérile comme un dialogue de sourds, le football algérien est bien évidemment le grand perdant. L'équipe nationale aussi quand un match nul, quand bien concédé à domicile, fait autant de bruit et autant de dégâts. Ce n'est pas normal que ces acteurs lavent leur linge sale en public et offrent à l'opinion sportive cette si piètre image. Ce n'est sûrement pas ce genre de confrontation, par médias interposés que le football algérien va connaître des jours meilleurs. Encore moins rattraper le temps perdu dans ces guéguerres insignifiantes et nuisibles à plus d'un titre. Le mal de notre football est connu de tous et les remèdes sont également connus mais quand la volonté de combattre ce mal vient à manquer, il est tout à normal qu'on arrive inévitablement à s'entredéchirer dans de tristes spectacles qui viennent s'ajouter à un décor tout aussi sombre d'un football qui n'arrivera jamais à prendre son essor.