Il faut accélérer la mise en place de l'autorité de régulation de la presse écrite conformément à la loi, soutient le président Bouteflika. Ce qui était le souhait d'une partie de la corporation de la presse écrite concernant l'installation de l'autorité de régulation de la presse écrite vient d'être soutenu par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Le Président a encouragé «les autorités publiques concernées à œuvrer conjointement avec la corporation de la presse écrite pour accélérer la mise en place de l'autorité de régulation tel que stipulé par la loi». Cette information nous est parvenue hier en fin d'après-midi dans un message du chef de l'Etat à la veille de la célébration de la Journée nationale de la presse, célébrée le 22 octobre de chaque année. Le chef de l'Etat a émis l'aspiration que cet organe «soit lui aussi un espace pour établir davantage de compréhension entre le pouvoir et la presse écrite, et à aider la presse algérienne à améliorer sa performance, non seulement en termes de liberté d'opinion, de diversité d'idées et de convictions, mais également pour la consécration de la certitude que nous sommes, aussi différentes que soient nos obédiences, un peuple uni et unique et que nous n'avons d'autre patrie que l'Algérie». Le président de la République a rappelé que «l'Algérie s'est dotée d'une législation dont nous pouvons nous enorgueillir en ce sens qu'elle a permis à notre pays d'occuper une place importante en terme de reconnaissance et de consécration de la liberté de la presse». Poursuivant dans son message, le chef de l'Etat affirme que «tous ces acquis, nouvellement instaurés ou formellement confirmés par l'amendement constitutionnel, visent à conforter les étapes positives que nous avons franchies dans la matérialisation sur le terrain du Code de l'information, notamment l'institution de l'Autorité de régulation de l'audio-visuel (Arav)», souhaitant voir cette dernière «contribuer à la promotion de ce volet du paysage médiatique national et l'aider à aller vers plus de professionnalisme au service et dans l'intérêt de la société». Presse électronique Dans un message sur la presse électronique, le président Abdelaziz Bouteflika a assuré hier que la presse électronique constituait un défi pour les médias nationaux et l'Algérie tout entière. Le Président souligne qu'il «voudrait saisir cette opportunité pour aborder, pour la première fois, un sujet qui constitue un défi fondamental pour la corporation de la presse algérienne, et pour l'Algérie tout entière, à savoir la presse électronique qui domine aujourd'hui le monde entier». Pour le président de la République, le défi se pose aux médias nationaux et en premier lieu à la presse écrite du fait, par exemple, qu'elle réduit son marché. «C'est un défi pour l'Algérie tout entière du fait qu'elle (presse électronique) provient souvent de pays étrangers et permet de diffuser des insinuations calomnieuses et injurieuses, de semer les idées subversives voire de s'attaquer ouvertement et sans aucun scrupule, à notre peuple et à notre pays», a poursuivi le président Bouteflika. Le chef de l'Etat a rappelé que la presse électronique faisait «désormais l'objet de réflexion pour sa régulation dans d'autres pays». Bouteflika souhaite «que l'on parvienne, journalistes, responsables de l'Etat et société civile, à réfléchir ensemble à cette question dans notre pays». «La femme algérienne, facteur majeur du développement économique et social» Toujours à l'occasion de la célébration de la Journée nationale de la presse en ce 22 octobre, Bouteflika a tenu à rendre hommage aux femmes algériennes. Le président Bouteflika a salué le rôle de la femme algérienne dans le passé, le présent et l'avenir de l'Algérie. Dans son message, le chef de l'Etat a affirmé que «c'est en tout honneur que j'ai accepté que le prix du président de la République pour le journaliste professionnel ait ce thème cette année : «La femme algérienne, facteur majeur du développement économique et social». «Comment ne pas accepter, sachant que la corporation de la presse nationale est majoritairement constituée de femmes journalistes ? Comment ne pas accepter, sachant aussi que la femme algérienne a écrit l'histoire de l'Algérie, et qu'elle écrit aujourd'hui son présent et son avenir ?» a ajouté le président Bouteflika. Le chef de l'Etat a tenu à saisir cette occasion pour «rendre hommage à nos moudjahidate et aux chahidate parmi elles, qui ont grandement contribué à la glorieuse révolution de Novembre. La révolution des moudjahidine et moudjahidate que le colonisateur qualifiait à l'époque de terroristes. Les moudjahidate que des voix haineuses avaient osé taxer de terroristes» et d'ajouter que «dans l'Algérie indépendante, la femme a marqué aussi sa présence et prouvé son efficacité dans tous les domaines. Elle a marqué sa résistance chaque fois que l'Algérie s'est trouvée confrontée aux épreuves et aux difficultés». Aussi, nous lui avons ouvert davantage la sphère politique à travers la Constitution et la législation. C'est ainsi que la dernière révision constitutionnelle a mis à la charge de l'Etat de veiller à l'égalité entre les citoyens et les citoyennes en matière d'emploi», a conclu le chef de l'Etat.