«La célébration de cet évènement offre l'opportunité d'apprécier les progrès réalisés par la presse nationale dans le sillage de la dynamique de développement tous azimuts que connaît notre pays [...]. C'est durant la décennie écoulée que les avancées de la presse nationale ont été rendues visibles dans les différents domaines d'expression à travers la radio, la télévision et la presse écrite et électronique, avec la mobilisation des moyens publics nécessaires qu'ils soient matériels, financiers ou de formation, le but en dernière instance étant de consacrer le droit constitutionnel du citoyen à l'Information», écrit M. Bouteflika. S'exprimant sur son action, le chef de l'Etat dit qu'en ce qui le concerne, il a veillé «à ce que la presse nationale soit dotée des outils juridiques qui garantissent le libre exercice de ses activités, conformément aux normes et règles professionnelles en vigueur dans les sociétés démocratiques, et dans le respect de la déontologie et de la morale qui guident partout ce métier. De la même façon que j'enjoins au gouvernement de parachever l'arsenal juridique régissant les activités liées au secteur de l'Information, notamment en ce qui concerne la régulation dans les domaines de la presse écrite et de l'audiovisuel». S'adressant aux premiers concernés, M. Bouteflika appelle «les professionnels, les éditeurs en particulier, à assumer leurs responsabilités en matière de formation et d'investissement au sein de leurs entreprises afin de garantir la pérennité de l'emploi. De tels efforts doivent se traduire par la professionnalisation des personnels et la modernisation des moyens ainsi que par le respect des dispositions de l'arsenal législatif et réglementaire relatif à la protection des travailleurs du secteur de l'Information et la garantie de leurs droits et acquis sociaux». Ces recommandations montrent autant l'intérêt que le chef de l'Etat porte à la professionnalisation de la presse que la connaissance qu'il a des problèmes socioprofessionnels des journalistes auxquels il conseille d'«adhérer au processus de réformes que nous avons engagé ces dernières années par le biais d'instances les représentant, en l'occurrence l'Autorité de régulation de la presse écrite et le Conseil d'éthique et de déontologie». En dernier lieu, le Président se fait pédagogue et ose une leçon de journalisme. «Les nouveaux défis auxquels notre pays fait face et qui ne sont pas sans lien avec les défis qui se posent à l'échelle planétaire, commandent à la presse nationale de s'intéresser aux préoccupations réelles du citoyen et de s'adapter aux mutations de la société dans tous les domaines de la vie. La stabilité reste, sous tous les cieux, la condition fondamentale de la consécration des libertés, du progrès et de la prospérité pour tous. Cet enseignement, l'Algérie l'a tiré de son passé récent et qui rappelle, au demeurant, les douloureux évènements que vivent hélas certains pays frères. Il rappelle aussi que la sauvegarde de la stabilité du pays concerne, évidemment dans le cadre de la loi, tous les acteurs y compris l'honorable famille de la presse.» Enfin, M. Bouteflika indique que sa décision d'instituer le prix du président de la République du journaliste professionnel participait de sa volonté d'offrir aux professionnels de la presse «l'opportunité de mettre en valeur leur potentiel de création, et à instaurer une culture de saine concurrence». «Tout en félicitant tous les travailleurs et travailleuses de la presse en ce jour-symbole, je tiens à saluer le rôle qu'ils accomplissent au service de toutes les causes de la nation et je ne manquerais pas à l'occasion de rendre hommage aux pionniers de la profession à qui j'exprime toute ma considération pour leur apport et leurs sacrifices au bénéfice de la patrie», écrit M. Bouteflika pour conclure son message. H. G.