Les retraités du groupe Sonatrach organisent, mercredi 22 octobre, un sit-in devant le siège du ministère de l'Energie, au Val d'Hydra, à partir de 9 heures. Selon le porte-parole du groupe, les retraités ont décidé de renouer avec la protestation après avoir vu leurs revendications non réalisées. Selon un communiqué de leur comité, «les deux entités, Sonatrach et MIP font la fine oreille à nos revendications et n'acceptent aucune résolution, boycottant ainsi les principes de la République qui se résument en les articles, les réglementations, la législation en vigueur, les lois, les conventions et la justice bien sûr». Le document explique que, jusque-là, 19 sit-in ont été organisés par les retraités au niveau de la direction générale de la Sonatrach, ainsi que les rassemblements au niveau de la direction de la MIP, suite au «silence affiché par les deux entités, nous avons décidé de porter nos revendications devant le ministre de l'Energie». Ces revendications se résument en plusieurs points expliqués par la même source. Le premier concerne la pension de la mutuelle des industries du pétrole (MIP) qui a été, selon le document, introduite en 1998 par Sonatrach, où les travailleurs ont été sommés de cotiser afin de percevoir, après la retraite, une IC de 20%. Dans ce sens, le communiqué explique que pour atteindre ce taux, les travailleurs ont racheté la différence pour être aux normes. A cette époque, «la MIP ne versait que 14% au lieu de 20% comme énuméré dans la convention, suite à cela des travailleurs ont traduit cette MIP en justice et ont eu gain de cause». En deuxième lieu, le collectif explique que la Sonatrach a introduit, dans sa nouvelle politique salariale, toutes les primes dans le nouveau salaire de base reconstitué à l'exception de la prime d'expérience professionnelle (IEP), or la convention collective d'entreprise stipule dans son article 67 que cette prime est calculée sous la forme d'un pourcentage du salaire de base et évolue avec ce dernier et le nombre d'années d'ancienneté est actualisé, chaque année, au mois de janvier. En dernier lieu, le document évoque l'allocation complémentaire des indemnités de zones et conditions de vie (IZCV), un plan qui a été élaboré en 1996 par la Sonatrach pour les travailleurs des bases du Sud, sauf que cette cotisation, souligne la même source, «ne touchait que les travailleurs logés en famille, oubliant ainsi les travailleurs soumis à relève dont les célibataires. En 2012, «la Sonatrach a révisé son attitude vis-à-vis des célibataires en élaborant une circulaire d'application dans laquelle elle attribue cette prime à tous les travailleurs célibataires, seulement la date d'attribution est accordée à compter du 6 avril 2011, sanctionnant de facto tous les travailleurs sortis avant cette date et les privant ainsi de bénéficier de cette prime». Plus clairement, le communiqué indique que «de 1996 à 2011, les travailleurs célibataires n'ont eu aucune reconnaissance de la part de Sonatrach, principal employeur».