Le collectif des retraités du groupe Sonatrach se réunira demain en son 18e sit-in, à Alger au niveau de la direction générale, sise à Hydra. Dans un communiqué de presse remis à notre rédaction, le collectif des retraités annonce sa réunion qui va être organisée suite «au silence émis par Sonatrach et le MIP concernant nos revendications », a-t-on expliqué dans le document. Ces revendications se résument en plusieurs points expliqués par la même source. Le premier concerne la pension de la mutuelle des industries du pétrole (MIP) qui a été, selon le document, introduite en 1998 par Sonatrach, où les travailleurs ont été sommés de cotiser afin de percevoir, après la retraite, une IC de 20%. Dans ce sens, le communiqué explique que pour atteindre ce taux, les travailleurs ont racheté la différence pour être aux normes. A cette époque, «la MIP ne versait que 14% au lieu de 20% comme énuméré dans la convention, suite à cela des travailleurs ont traduit cette MIP en justice et ont eu gain de cause ». En deuxième lieu, le collectif explique que la Sonatrach a introduit, dans sa nouvelle politique salariale, toutes les primes dans le nouveau salaire de base reconstitué à l'exception de la prime d'expérience professionnelle (IEP), or la convention collective d'entreprise stipule dans son article 67 que cette prime est calculée sous la forme d'un pourcentage du salaire de base et évolue avec ce dernier et le nombre d'années d'ancienneté est actualisé, chaque année, au mois de janvier. En dernier lieu, le document évoque l'allocation complémentaire des indemnités de zones et conditions de vie (IZCV), un plan qui a été élaboré en 1996 par la Sonatrach pour les travailleurs des bases du Sud, sauf que cette cotisation, souligne la même source «ne touchait que les travailleurs logés en famille, oubliant ainsi les travailleurs soumis à relève dont les célibataires. En 2012, « la Sonatrach a révisé son attitude vis-à-vis des célibataires en élaborant une circulaire d'application dans laquelle elle attribue cette prime à tous les travailleurs célibataires, seulement la date d'attribution est accordée à compter du 6 avril 2011, sanctionnant de facto tous les travailleurs sortis avant cette date et les privant ainsi de bénéficier de cette prime». Plus clairement, le communiqué indique que «de 1996 à 2011, les travailleurs célibataires n'ont eu aucune reconnaissance de la part de Sonatrach, principal employeur». En conclusion, le collectif des retraités du groupe pétrolier affirme qu'il revendique ses droits «par les moyens simples et d'une manière pacifique sans pour autant toucher à quiconque », mais ces deux entités, a-t-on ajouté, «font la fine oreille à nos doléances et n'acceptent aucune résolution, boycottant ainsi les principes de la République qui se résument aux articles, réglementations, législation en vigueur, les lois et la justice». Devant cette déplorable situation, le collectif lance ainsi un appel au président de la République, Abdelaziz Bouteflika «pour une audience» afin d'être rétablis dans leurs droits».