La CAN est déjà là. Janvier, c'est demain. Les équipes connaissent à présent leurs adversaires. Sourires et grimaces se sont fait remarquer ce jour lors du tirage au sort de la CAN-2017, qui a rendu son verdict à Libreville. Papa Diouf, l'ancien président de l'Olympique de Marseille s'est exprimé sur les chances des Verts à notre confrère de l'APS. «L'Algérie demeure favorite pour la victoire finale à la CAN-2017 (14 janvier-5 février 2017), une compétition qui s'annonce toutefois tellement ouverte que «tout reste possible», a-t-il indiqué. «L'Algérie avec son potentiel et avec ce qu'elle a démontré, peut être présentée comme la favorite. Mais cette compétition reste une véritable bouteille d'encre si l'on se fie aux derniers résultats», sur l'Algérie. Le groupe algérien reste malgré tout «une équipe qui n'a rien gagné loin de ses bases». Concernant le Sénégal, qui partage la même poule que l'Algérie, avec la Tunisie et le Zimbabwe, l'ancien reporter sportif se dit convaincu que «les regards vont changer sur cette équipe au vu de son parcours dans les éliminatoires». Quelques médias dont Jeune Afrique ont passé en revue les matchs à venir, les forces en présence et les enjeux pour chaque nation engagée. Le compte à rebours est désormais lancé pour les 16 équipes engagées. Le 14 janvier 2017, 32 matchs vont s'illustrer par leurs joueurs de renom et par leurs stratégies. Ce sera surtout sélectionneur contre sélectionneur. Dans la poule A : Gabon, Cameroun, Burkina-Faso et Guinée-Bissau, les Camerounais qui rêvent d'un cinquième titre tenteront le tout pour le tout pour se qualifier et s'installer au podium n°1, sans oublier que ce même rêve est partagé par le Burkina. Mais dans le sillage du Gabon, le Cameroun et le Burkina semblent les mieux placés pour se qualifier. La Guinée-Bissau, pour leur première participation, les hommes de Paulo Torres savent que le combat sera ultra difficile sauf surprise. Dans la poule B : Algérie, Tunisie, Sénégal, Zimbabwe : voici trois marques de fabrique qui vont draîner du monde et surtout les médias. «L'Algérie, meilleure attaque des qualifications, à la recherche d'un premier titre continental depuis 1990, devra se remettre dans le sens de la marche après le départ de son sélectionneur». Faut-il se méfier de la Tunisie d'Aymen Abdennour, titrée en 2004, et surtout du Sénégal ? Dans le football, seuls les pronostics font bouger les commentaires et les analyses des observateurs. «L'Algérie et le Sénégal, déjà placés dans le même groupe, il y a deux ans avec un destin tragique pour les Lions de la Teranga, restés à quai, mais également un derby du Maghreb entre les Fennecs et la Tunisie». Le Zimbabwe n'aura pas la tâche facile... Mais qui sait ? Pour Mohamed Amine Ben Amor, milieu de terrain de la Tunisie, sur Radio Jeunes : «Nous avons plusieurs arguments à faire valoir. Nous espérons aujoud'hui passer le tour en compagnie de l'Algérie. Poule C : Côte-d'Ivoire, RD Congo, Maroc, Togo. Voilà trois nations déjà titrées (le tenant du titre ivoirien en 1992 et 2015, la RD Congo en 1968 et 1974 et le Maroc en 1976), comme l'a fait remarquer Claude le Roy, sélectionneur du Petit poucet de cette poule, le Togo. Pour les Eperviers, qualifiés par miracle, et leur emblématique capitaine Adebayor, il s'agira de se faire plaisir avant tout. Le Togo ne perd pas de temps. Derniers qualifiés, le Roy, publier vendredi une prélise de 49 joueurs susceptibles de disputer la phase finale de la compétition. Pour la RD Congo, performante au CHAN (deux titres), il faudra rester sur la performance de la CAN-2015 (troisième). Le match contre le Togo aura pour moi un parfum particulier. Mon objectif, c'est le terrain et d'emmener le Maroc le plus loin possible. Son unique titre remonte à 1976. C'est loin, très loin.» Michel Dussuyer, sélectionneur de la Côte-d'Ivoire, sur RFI : «On va recroiser la route du Maroc après les avoir affrontés lors des éliminatoires de la Coupe du monde... Il n'y a pas de petites équipes, aujourd'hui». En Poule D : Ghana, Mali, Egypte, Ouganda. A la manière de la poule C, ce ne sera pas une partie de plaisir. «Si le Ghana se détache logiquement – depuis 2008, les Black Stars ont toujours fini dans le dernier carré – le Mali aura fort à faire avec l'Egypte, encore loin de sa splendeur passée, mais qui revient enfin dans le tableau final de la compétition après trois échecs cuisants en 2012, 2013 et 2015. L'Ouganda tentera de jouer les trouble-fêtes pour décrocher son ticket pour les quarts de finale». Alain Giresse, sélectionneur du Mali, sur Footmali.com : «C'est un groupe sévère, relevé d'un niveau de phase finale avec deux très bonnes équipes que sont le Ghana et l'Egypte comme adversaires. Avec les poules, comme celles avec le Sénégal et l'Algérie ou encore le Maroc et la Côte-d'Ivoire, on ne peut pas dire qu'on a été mal lotis. (...) On va aller le plus loin possible. Le plus loin possible, c'est aller chercher le trophée.» Enfin, Milutin «Micho» Sredojevic, sélectionneur de l'Ouganda, sur le site de la CAF, déclare: «Le Ghana et l'Egypte, comme pour la Coupe du monde ; vous y ajoutez le Mali et vous avez un groupe équilibré, donc redoutable. Il faudra être très fort pour franchir le premier cap. Puisque nous ne ferons pas partie des favoris du groupe, nous sommes les mieux armés pour créer une surprise».